12 chefs d’inculpation requis contre Ahed Tamimi par la machine israélienne à broyer la résistance des Palestiniens

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Tunisie-Tribune – Ahed Tamimi, la nouvelle icône de la résistance palestinienne, extraordinaire de courage, de combativité et de force, symbole de l’enfance palestinienne sacrifiée sur l’autel de l’ultrasionisme, dans l’indifférence de la communauté internationale, à l’humanitarisme si sélectif, est passée en jugement en ce premier jour du nouvel an 2018.

Les traits marqués par ses douze jours de détention passés dans des cellules sombres et glaciales, isolée du reste du monde et soumise à la question par ses tortionnaires israéliens, sans l’assistance d’un avocat ou d’un parent proche, Ahed Tamimi a toutefois trouvé la force d’esquisser des sourires en pénétrant hier matin, lundi 1er janvier, menottées et les fers aux pieds, dans le tribunal militaire d’Ofer, en Cisjordanie.

Mise en branle depuis la fameuse gifle cinglante administrée, le 15 décembre, à l’un de ses soldats, et à travers lui à une colonisation illégale, forcenée et implacable, l’infernale machine judiciaire d’Israël, qui s’acharne à broyer les vies des Palestiniens, était armée de son glaive pour sceller le sort de l’icône de la résistance palestinienne.

Pas moins de 12 chefs d’inculpation ont été requis contre la jeune Ahed Tamimi (agression, menaces, perturbation du travail des militaires…, certains faits reprochés remontant à plus d’un an sans avoir jamais suscité l’indignation du pouvoir ultra-sioniste), annonciateurs d’un verdict sans appel qui devrait tomber comme un couperet lundi 8 janvier.

Cette énième mascarade de procès, aux conséquences tragiques, a frappé très fort pour envoyer croupir en prison celle dont le martyr va asseoir la légende.

C’est surprenant qu’elle ait été arrêtée pour une raison spécifique et les procureurs ont fait tout leur possible pour rajouter des chefs d’inculpation, parce qu’elle n’aurait pas dû être inculpée, arrêtée et détenue après cet incident du 15 décembre pour autant de temps. C’est sûr à 100% qu’ils essaient d’en faire un exemple. Mais ils font le contraire : ils en font un exemple de résistance”, a judicieusement pointé du doigt son avocate, Me Gaby Laski, dans une déclaration à la presse.

Pas épargnées non plus, Nour Tamimi, 21 ans, la cousine d’Ahed, a été inculpée « d’agression aggravée d’un soldat israélien et d’atteinte à des soldats » et condamnée au maintien en détention – avant jugement – pendant 100 jours, tandis que Nariman Tamimi, la maman de la jeune héroïne du village de Nabi Saleh, est maintenue sous les verrous, dans des geôles sordides.

Afin que s’amplifie la mobilisation en faveur de la libération d’Ahed Tamimi, des siens et des centaines d’enfants palestiniens privés de liberté, dont la jeune existence et les droits élémentaires sont piétinés avec une cruauté sans nom, il faut continuer de relayer largement la pétition lancée qui a déjà dépassé la barre des 250 000 signatures en 48 heures.

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