CONECT : Constats économiques, messages forts et recommandations non moins pertinentes

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Tunisie (CONECT) – dans la foulée de sa rencontre annuelle avec les représentants de la presse, afin de présenter ses actions présentes et futures, sous le thème de l’état des lieux économiques et des perspectives pour 2015, la CONECT nous dresse une liste (que nous reprenons ci-après dans son intégralité) de messages forts et de recommandations non moins pertinentes (À bon entendeur, Salut…) :

1- Tous les indicateurs économiques, financiers et monétaires ont évolué durant les quatre dernières années de manière insatisfaisante et parfois même inquiétante
2- Il y a eu certes des dégâts ! des fermetures et des départs d’investisseurs étrangers, des pertes de marchés pour de nombreux produits et services parfois stratégiques à l’instar des phosphates, du tourisme, du textile et de certains produits industriels ainsi que des pertes de grandes opportunités d’implantation dans le pays de grands projets surtout dans l’industrie de l’automobile et de l’aéronautique qui ont changé, à la dernière minute leur choix vers des destinations concurrentes.
3- Les dégâts auraient pu être encore plus importants n’eut été la ferme volonté et la grande capacité d’adaptation dont ont fait preuve les centaines de milliers d’entreprises tunisiennes durant quatre longues années.
4- La concentration des débats et du dialogue, depuis 2011, sur les seules questions d’ordre politique, le peu d’intérêt accordé au volet économique, l’absence de stratégie de développement, le manque de visibilité, l’accroissement sensible des grèves et des mouvements sociaux
5- Le contexte est tout autre aujourd’hui.
6- Les Tunisiens et leurs partenaires voient désormais plus clair.
7- C’est le tournant qu’on attend depuis longtemps
8- À titre indicatif la CONECT organise en moyenne entre cent cinquante et deux cents actions et événements par an.
9- Pour nous, un pays qui dispose d’autant d’opportunités ne peut être considéré en situation de crise économique.
10- Dans le domaine social, nous restons par contre très en retard par rapport aux exigences tant au niveau intérieur qu’au niveau du contexte international
11- Nous avons besoin d’un nouveau cadre social, d’une législation de travail avancée et d’un dialogue social totalement rénové !
12- Nous devons comprendre que le syndicalisme aussi bien ouvrier que patronal a évolué et que les anciennes relations fondées sur les rapports de force et les surenchères ont cédé la place dans les pays qui ont réussi à réaliser des miracles à de nouveaux rapports basés sur la concertation, le partenariat
13- De nos jours c’est « le travail qui garantit le travail ».
14- Nous devons tous saisir que la bataille réelle n’est pas entre nous, syndicats et patronats locaux ! Elle est toute autre !
15- C’est entre nous chefs d’entreprises, salariés, syndicats, patronats, partis politiques, société civile et administration avec l’appui décisif du gouvernement d’une part et nos nombreux concurrents sur la scène régionale et internationale d’autre part.
16- À l’instar du domaine politique, le pluralisme syndical, la liberté et l’ouverture ne peuvent qu’être bénéfiques, enrichir les débats, apporter de nouvelles visions et éviter les déviations et les dérapages
17- Le pacte social, signé en 2103 entre deux parties seulement alors que le pays traversait une situation transitoire et vivait des tensions politiques et des mouvements sociaux débordants a été rejeté par tous les autres syndicats et patronats du pays et la plupart des composantes de la société civile.
18- C’est un pacte mort-né qui n’a eu aucun effet deux ans après
19- Nous sommes réalistes et conscients que les changements aussi utiles et impératifs soient ils nécessitent du temps et des efforts.
20- Nous sommes optimistes quant à l’évolution de la situation dans le proche futur.
21- Nous espérons aussi une refonte de ce dialogue pour qu’il englobe tous les aspects économiques et sociaux liés aux relations de travail
22- Nous considérons à la CONECT que nos premiers partenaires ne sont autres que nos salariés et nos cadres.
23- C’est notre vrai capital. Nous sommes conscients, plus que toute autre partie soit-elle, de cette réalité fondamentale .
24- Quant au rôle du gouvernement, il est primordial et décisif.
25- Nous avons besoin d’actions, de réformes immédiates, de décisions et d’initiatives.
26- Nous devons oser prendre les mesures nécessaires et introduire les réformes indispensables
27- une représentation plus juste et mieux significative nécessite inévitablement l’association de toutes les organisations syndicales et patronales du pays sans exception de quelle nature qu’elle soit.
28- Nous avons besoin d’une refonte totale du dialogue social, d’une nouvelle législation du travail et d’un cadre social plus dynamique
29- Nous attendons du nouveau gouvernement et de tous les partenaires sociaux l’ouverture rapide de ce dialogue
30- Après quatre longues années d’attentisme et d’absence de visibilité, les préoccupations des entreprises ne peuvent être que nombreuses, importantes et urgentes
31- Nous avons besoin surtout d’actions. Nous devons rompre avec l’attentisme et les solutions provisoires.
32- Le pays a besoin de réformes profondes et urgentes.
33- Il est important que les premières actions voient le jour au cours des premiers mois voire les premières semaines de l’installation du nouveau gouvernement.
34- Il serait à mon avis opportun de présenter de manière claire et solennelle le programme d’actions du nouveau gouvernement, ses orientations et ses choix sur le plan économique et social.
35- Nous n’avons d’autres choix que de travailler plus et mieux !
36- Je suis personnellement certain que chacun de nous est au fond de lui convaincu qu’il peut faire plus, parfois même beaucoup plus
37- Nous avons besoin aussi de consolider le climat social dans l’avenir le plus proche et promulguer le cadre législatif du PPP
38- Il convient aussi dès l’installation du nouveau gouvernement
39- nous devons être créatifs et imaginatifs. Il faut oser se remettre en cause. Sortir du cadre classique contraignant
40- Je crois à un projet qui me passionne au plus haut niveau, celui d’une Tunisie moderne, avancée et développée qui offre des conditions de vie et des opportunités intéressantes et suffisantes à tous ses citoyens.
41- Le temps n’est plus à l’attentisme, mais à l’action, l’initiative et le travail.

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