Grève des boulangeries à partir du lundi 6 mars pour concurrence (soit disant) déloyale : 6 gouvernorats rejettent cette option

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Tunisie-Tribune (Grève des boulangeries) – tous les gouvernorats ne se sentent pas tous concernés par cette grève annoncée des boulangeries. La liste des boulangeries qui refusent de se plier par le mot d’ordre de grève ne finit pas de s’allonger. De quatre au départ, ils sont pour le moment six.

En effet, les propriétaires des boulangeries comptent observer une grève ouverte, à partir du lundi 6 mars, jusqu’à la satisfaction de leurs demandes, a annoncé le président de la Chambre syndicale nationale des boulangers, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Mohamed Bouanen. Ce dernier déclare que les propriétaires des boulangeries réclament l'arrêt immédiat de l'activité des boulangeries anarchiques (créées après le 14 janvier 2011) dont le nombre s’élève à 1.200, contre 3.200 boulangeries opérant dans le secteur organisé, conformément au décret du 9 juin 2016.

Mohamed Bouanen accuse ces boulangeries qui opèrent illégalement d’effectuer une concurrence déloyale et qu’ils sont (seuls !) à l’origine du gaspillage du pain. Il évalue le nombre des pains qui ne se vendent pas au quotidien à plus de 900 mille pièces.
Et d’ajouter que les boulangeries qui opèrent dans le secteur organisé ont plusieurs charges dont la patente et la couverture sociale… !

Peut-on vraiment parler de concurrence déloyale ? Il semble que répondre aux critères du cahier des charges ne suffit pas… !

La concurrence dénoncée comme déloyale viendrait du côté des 1200 boulangeries qui se sont vu refuser le droit d'utiliser de la farine subventionnée, qui se contentent d'une marge bénéficiaire réduite et qui font des efforts pour satisfaire leurs clients par des innovations basées sur la qualité et un poids convenable de la baguette. Ces derniers se sont rassemblés (après avoir été jetés comme des malpropres par l'UTICA)  dans un groupement rattaché à la CONECT (Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie), ne demandent à priori qu'à travailler. Ces 1200 boulangeries répondent aux règles les plus strictes d'hygiène et paient leurs impôts puisqu'ils sont détenteurs de patentes en règle.

Les boulangers du Kef, Jendouba, Béja, Siliana, Bizerte et Sidi Bouzid prêts à casser la grève

Le Kef, Jendouba, Béja, Siliana, Bizerte et Sidi Bouzid ne resteront pas sans pain. Les boulangers de ces régions ont préféré continuer à fournir leurs clients malgré le fait qu’ils soient affectés par la réduction de la marge des bénéfices. Autre élément d’information les concernant, il semble qu’ils aient décidé de se réunir le 15 mars pour présenter de nouvelles propositions de solution à la situation source de ces tensions entre les professionnels et les autorités de tutelle.

Toujours selon Mohamed Bouanen : « Ces solutions peuvent sauver, si le ministère du Commerce y est attentif, les boulangers de la faillite et mettre un terme à l’anarchie (présumée) qui a commencé à frapper le secteur depuis 2011. » Il faut rappeler que c’est à l’appel de la chambre syndicale des propriétaires des boulangeries rattachée à l'UTICA que cette grève sera déclenchée à compter de ce lundi 6 mars.

Une action qui va faire momentanément le bonheur des vendeurs du pain « tabouna » !

 

 

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