Le Groupe d’Etats contre la Corruption (GRECO) veut accompagner la Tunisie sur le terrain dans sa lutte contre la corruption 

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Tunisie-Tribune (GRECO) –  « Les pays du GRECO veulent accompagner la Tunisie et le gouvernement tunisien dans le processus de lutte contre la corruption à travers des actions concrètes sur le terrain pour lutter efficacement contre ce phénomène« , a indiqué, lundi, le secrétaire exécutif du GRECO, Gianluca Esposito.

Le Groupe d’Etats contre la Corruption (GRECO) a été créé en 1999 par le Conseil de l’Europe pour veiller au respect des normes anti-corruption de l’organisation par les 49 Etats membres.

Lors d’une conférence tenue lundi, au siège de la délégation du conseil de l’Europe, à Tunis, Esposito a affirmé que « sa visite en Tunisie a pour but principal d’essayer d’avancer, avec les autorités tunisiennes, pour faire en sorte que la Tunisie devienne membre du GRECO et que « les deux parties puissent passer de la phase de discussion à la phase du travailler ensemble« . Pour ce faire, Esposito aura, durant ses deux jours de visite, des rencontres avec les représentants du gouvernement et des instances indépendantes.

« Il est clair que des choses restent à faire en Tunisie », a-t-il indiqué, soulignant que « des réformes législatives s’imposent pour prévenir la corruption et le trafic d’influence« .

Selon lui, le GRECO exige l’instauration, par les pays membres, de lois qui gèrent, entre autres, le conflit d’intérêt et le lobbysme. Ce sont, a-t-il tenu à souligner, des réformes que tous les Etats sont amenés à réaliser.

Sur l’inscription de la Tunisie, par l’Union Européenne, dans des blacklist, Esposito a estimé que ces classifications permettent d’identifier les besoins de chaque pays en matière de réformes et n’affectent en rien l’adhésion au GRECO.

« Nous travaillons avec les Etats membres pour s’assurer des progrès enregistrés par les Etats dans la lutte contre la corruption et nous les accompagnons également dans les réformes juridiques pour lutter efficacement contre ce phénomène ». Selon lui, la corruption menace les des droits de l’Homme et le développement économique.

Esposito a rappelé que la Tunisie a demandé de rejoindre le GRECO en mars 2017, affirmant que beaucoup de rencontres ont eu lieu entre le GRECO, des membres du gouvernement tunisien et notamment l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption. Ceci a amené les Etats membres du GRECO à inviter la Tunisie à rejoindre le groupe pour être le premier pays de l’Afrique du nord et du monde arabe à en faire partie.

Rappelons que le secrétaire exécutif du GRECO, Gianluca Esposito, effectue une visite à Tunis les 19 au 20 février dans le cadre de la demande de la Tunisie d’adhérer au GRECO (le Groupe d’Etats contre la corruption du conseil de l’Europe). Esposito rencontrera les autorités tunisiennes responsables du dossier de l’adhésion de la Tunisie au GRECO.

Cette visite s’inscrit aussi dans le cadre du projet « Promotion de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et le terrorisme (South Neighbourhood Anti-Corruption, SNAC II) entre les autorités tunisiennes et le conseil de l’Europe.

« Le GRECO a pour objectif d’améliorer la capacité de ses membres à lutter contre la corruption en s’assurant, par le biais d’un processus dynamique d’évaluation et de pression mutuelles par les pairs, qu’ils respectent les normes du Conseil de l’Europe en matière de lutte contre la corruption. Il contribue à identifier les lacunes dans les politiques nationales de lutte contre la corruption et incite ainsi les Etats à procéder aux réformes législatives, institutionnelles et pratiques nécessaires. Le GRECO est aussi un forum pour le partage des meilleures pratiques en matière de prévention et de détection de la corruption« , lit-on sur le site du Conseil de l’Europe.

« L’adhésion au GRECO, un accord élargi, n’est pas limitée aux Etats membres du Conseil de l’Europe. En effet, tout Etat ayant participé à l’élaboration de l’accord partiel élargi peut adhérer au GRECO, sur simple notification adressée au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe. En outre, tout Etat qui devient Partie aux Conventions pénale ou civile sur la corruption, adhère automatiquement au GRECO et accepte de se soumettre à ses procédures d’évaluation. A présent, le GRECO compte 49 Etats membres (48 Etats européens et les Etats-Unis d’Amérique) », selon la même source.

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