4 Femen vêtues de noir se dénudent devant Tariq Ramadan, arborant sur la poitrine le message «L’islam est politique» (vidéo)

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Tunisie-Tribune (Activisme au féminin) – Des Femen ont perturbé, seins nus, une conférence de l’islamologue suisse controversé Tariq Ramadan, samedi 14 mai lors du grand rassemblement musulman annuel du Bourget, près de Paris, a-t-on appris auprès des militantes et de l’organisation.

Sur une vidéo transmise à l’AFP par les Femen (à voir en tête d’article), on voit une femme vêtue d’une abaya (tunique longue laissant apparaître le visage) s’approcher de Tariq Ramadan, qui s’exprimait dans le cadre d’un café-débat sur le thème « L’islam politique existe-t-il ? » à l’occasion de la 33e Rencontre annuelle des musulmans de France qui se tient dans cette ville de Seine-Saint-Denis.

Tout en noir, l’une d’entre elles, assise au premier rang, s’est brusquement levée et a gagné l’estrade. Arrivant près du conférencier, elle a promptement retiré ses habits, laissant sa poitrine découverte tandis que ses trois acolytes, tentaient de la rejoindre. Sur leurs torses dénudés, se lisait l’inscription : «l’islam est politique». L’une des Femen a tenté, sans succès, de mettre son voile sur la tête d’un Ramadan peu habitué à se faire chahuter. A l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), l’auditoire lui est largement acquis.

Une Tunisienne, une Algérienne et deux Françaises

Le happening s’est vite clos par une intervention musclée de la sécurité. Les quatre Femen ont été promptement dirigées vers la sortie. Prises en main par la police de l’air et des frontières, compétente sur le secteur du Bourget, elles ont été placées en garde à vue à Roissy, envoyées là-bas par le commissaire de permanence, avant d'être libérées ce dimanche matin. Deux d’entre elles sont de nationalité française, l’une est algérienne et la quatrième, tunisienne.

L’organisation du rassemblement avait manifestement eu vent de quelque chose. Contrairement aux habitudes du Bourget, une garde rapprochée d’agents de sécurité avait été déployée pour cette conférence, à tonalité très polémique. «Je suis triste pour ces femmes, a déclaré le président de l’UOIF, organisatrice du rassemblement du Bourget. Elles feraient mieux d’utiliser la parole que leur corps pour s’exprimer.»Tariq Ramadan, selon des témoins, a été assez «secoué» par ce chahut. Contrairement à l’UOIF, le théologien n’a pas déposé plainte, considérant que c’était un «non incident».

https://youtu.be/dRq5zQrM1Y4

 

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