Le FMI note des signes évidents de reprise dans les économies africaines

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Tunisie-Tribune (économies africaines & perspectives) – au niveau des « Perspectives de l’économie mondiale », le Fonds monétaire international (FMI) note des signes évidents de « reprise » dans les économies africaines, et ce, même si, à l’échelle économique mondiale, l’année 2017 demeure encore incertaine, a rappelé le FMI.

Au moment où le Fonds monétaire international a publié à Washington (Etats-Unis) ses perspectives économiques mondiales pour l’année 2016, les tendances sont plutôt à l’accalmie dans plusieurs économies du monde. Mais, par rapport aux prévisions initiales, la croissance mondiale est plutôt revue à la baisse dans les économies évancées.

Ce qui n’est pas le cas dans les économies émergentes et en développement où le FMI perçoit des signes évidents de reprise. L’Afrique n’échappe pas à cette règle, a dit, à Washington, l’économiste principal et conseiller économique du FMI, Maurice Obstfeld, à la conférence de presse qu’il a animée en rapport avec la présentation des « Perspectives économiques mondiales ».

« Dans l’ensemble, l’économie mondiale stagne », a-t-il déclaré. « Nous avons révisé légèrement à la baisse nos prévisions de croissance pour les pays avancés en 2016, tout en révisant à la hausse les prévisions pour le reste du monde », a-t-il noté.

Mais, selon l’économiste en chef du FMI, le risque de la récession à l’échelle mondiale reste toujours présent. Pour le FMI, une approche globale de la politique économique est nécessaire pour parvenir à contenir ces menaces.« La plupart des économies en développement vont se stabiliser et retrouver le chemin de la croissance, mais il faut s’attendre à une croissance encore trop faible pour longtemps », a indiqué l’économiste en chef du FMI.

Si le FMI prédit une « légère hausse » dans les économies en développement, il estime cependant que la reprise prévue en 2017 pourrait être « déraillée par la reprise timide en Chine et la baisse continue des cours des matières premières ». Pour s’en sortir, la FMI recommande aux économies en développement des « politiques économiques coordonnées et cohérentes pour doper la croissance et la rendre plus inclusive ».

Étant donné la nature encore faible et précaire de la reprise mondiale, et les risques auxquels elle est exposée, le FMI souligne qu’il est urgent d’adopter une stratégie globale, cohérente et coordonnée pour relancer la croissance, veiller à ce que ses fruits soient distribués de manière plus égale et la rendre durable. En utilisant des politiques monétaires, budgétaires et structurelles de concert — au sein des pays, dans le temps et dans tous les pays —, « le tout peut être plus grand que la somme de ses parties », a conclu Maurise Obstfeld.

Par ailleurs, le FMI note que des politiques structurelles qui passent par la diversification sont nécessaires pour venir en soutien à la croissance. Evoquant particulièrement le cas des économies africaines, Maurice Obstfeld a rappelé qu’« il faut se diversifier par des investissements dans divers secteurs et s’intégrer davantage dans un environnement commercial attractif ».

« Il est crucial de défendre les possibilités d’une poursuite de l’intégration commerciale », a déclaré M. Obstfeld. « Une volte-face sur le plan du commerce ne peut qu’aggraver et prolonger les problèmes actuels de l’économie mondiale ».

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