Tunisie-Tribune (manifestation pro-démocratie) – Plusieurs policiers hongkongais ont été passés à tabac par des manifestants radicaux, dimanche 19 janvier 2020, en marge d’un nouveau rassemblement pour réclamer des réformes démocratiques, dans un quartier commerçant du centre de l’île de Hong Kong.
Les violences ont commencé après l’ordre de dispersion donné par la police aux protestataires sur la place de Chater Garden, dans le quartier de Central.
Des policiers en civil qui parlementaient avec les organisateurs de ce rassemblement ont été attaqués par des manifestants masqués qui les ont frappés avec des parapluies, a observé un journaliste de l’AFP sur place.
Au moins deux de ces agents avaient le visage en sang, tandis que plusieurs de leurs collègues tentaient de les protéger.
La police antiémeutes est ensuite intervenue, tirant des grenades lacrymogènes pour disperser la foule.
Un des organisateurs de la manifestation, Ventus Lau, a été arrêté sous l’accusation d’avoir fait obstruction à l’action des policiers, ont annoncé la police et d’autres leaders du mouvement de contestation.
Il avait peu auparavant estimé que les membres des forces de l’ordre étaient les principaux responsables des heurts car ils mettent trop de temps selon lui à décliner leur identité.
D’autres personnes ont été interpellées, y compris un manifestant qui avait la nuque ensanglantée.
« Nous condamnons fermement tous les émeutiers et tous les actes violents« , a réagi devant la presse le porte-parole de la police locale Ng Lok-chun.
Hong Kong est depuis juin 2019 le théâtre d’une crise politique sans précédent depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997.
Le mouvement de contestation est né du rejet d’un projet de loi qui devait permettre d’autoriser les extraditions vers la Chine et a depuis été enterré. Les protestataires ont étoffé leurs revendications pour exiger des réformes démocratiques et dénoncer les ingérences de la Chine dans les affaires de cette région semi-autonome.
La fréquence et l’intensité des manifestations ont diminué ces derniers mois. Mais les signes de colère demeurent omniprésents, se matérialisant notamment par les multiples graffitis sur les murs de la ville.
De nombreuses familles étaient présentes avec des enfants, dans une ambiance très pacifique avant que la police n’ordonne à la foule de partir.
Les manifestants exigent notamment une enquête indépendante sur ce qu’ils présentent comme des actes de brutalité policière pendant les manifestations, mais aussi l’organisation d’élections libres ou encore une amnistie pour les milliers de personnes arrêtées depuis juin.
Mais la Chine comme l’exécutif hongkongais dirigé par Carrie Lam se sont refusé à toute concession supplémentaire.
Source : AFP