Tunisie-Tribune (Yémen)- Au Yémen, la paix demeure un horizon lointain, sans cesse repoussé par la montée des tensions régionales, la fragmentation économique et une crise humanitaire qui dévore le pays de l’intérieur. Tandis que les lignes de front restent instables, la faim tue désormais plus sûrement que les balles.
Depuis 2014, le pays est ravagé par la guerre qui oppose les rebelles houthistes, soutenus par l’Iran, au gouvernement reconnu par la communauté internationale et appuyé par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite. Les premiers ont pris la capitale, Sanaa, dès les débuts du conflit, avant d’étendre leur emprise sur le nord et l’ouest, jusqu’au port stratégique de Hodeïda, sur la mer Rouge. Le gouvernement, replié à Aden, conserve le contrôle de larges portions du sud et de l’est. Malgré des trêves ponctuelles, les combats n’ont jamais vraiment cessé, et les négociations menées sous l’égide de l’ONU piétinent, incapables de sceller un accord politique global.



















































