Tunisie-Tribune (Soudan du Sud)- Le Soudan du Sud s’enfonce dans la violence, alors que la famine guette et que la scène politique reste paralysée par les rivalités au sommet de l’État. À un an des premières élections démocratiques promises par les autorités, le pays est au bord du gouffre.
La rivalité entre M. Kiir, de la communauté Dinka, et M. Machar, de la communauté Nuer, est au cœur des fractures de la plus jeune nation du monde, qui a sombré dans une guerre civile à dimension ethnique en 2013, deux ans à peine après son indépendance. Un accord de paix, signé en 2018, avait instauré un fragile partage du pouvoir. Mais la récente reprise des combats augure mal de l’avenir.
« On constate une érosion continue des acquis du processus de paix », a reconnu lundi Martha Pobee, Sous-secrétaire des Nations Unies pour l’Afrique, devant le Conseil de sécurité. Les institutions prévues par l’accord de 2018 – qui devait garantir le partage du pouvoir entre MM. Kiir et Machar dans la capitale, Juba – ne fonctionnent plus. Pour preuve, le conseil des ministres du pays n’a pas siégé depuis mars et la méfiance règne entre anciens belligérants.



























































