Tunisie-Tribune (situation environnementale à Gabès) – « Le gouvernement et les ministères de l’éducation et de l’énergie sont entièrement responsables des graves dommages sanitaires et psychologiques subis ou susceptibles d’être subis par les élèves et les enseignants dans la région de Gabès où la situation environnementale ne cesse de se détériorer en raison de la multiplication des émissions toxiques du Groupe chimique de Gabès », a souligné, mercredi, la fédération générale de l’enseignement de base.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle, la fédération a appelé à une intervention urgente pour mettre fin aux sources de pollution et à la réalisation d’analyses précises sur l’impact de ces émissions sur la santé des élèves et du personnel éducatif.
Elle a, dans ce contexte, souligné la nécessité de mettre en œuvre l’article 47 de la Constitution qui stipule que l’Etat garantit le droit à un environnement sain et équilibré et contribue à la protection du milieu et qu’il incombe à l’Etat de fournir les moyens nécessaires à l’élimination de la pollution de l’environnement.
Elle a en outre exhorté les structures syndicales et la société civile à une mobilisation collective pour défendre le droit à un environnement sain et à un établissement scolaire sûr.
La fédération a, par ailleurs, dénoncé le mutisme du ministère de l’éducation, qui est resté « inactif face à la gravité de la situation et aux multiples appels à l’aide lancés par les parents, les enseignants et les associations locales », selon la même source.
A noter qu’une marche de protestation a été observée, ce matin, à Gabès à partir du Jardin des Martyrs vers la zone industrielle, à l’initiative du mouvement « Stop Pollution » appelant à l’élimination de toutes les sources de pollution notamment après les cas d’asphyxie par le gaz toxique du GCT enregistrés récemment à Ghannouche et à Chatt Essalem.
