Tunisie-Tribune (Accord Global de Libre-Échange Tunisie-Algérie) – Le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul, a lancé un appel ferme en faveur de la concrétisation d’un accord global de libre-échange ambitieux entre la Tunisie et l’Algérie. Cette initiative vise à dynamiser l’intégration économique bilatérale et à créer un marché commun plus performant.
S’exprimant jeudi, à l’occasion de l’ouverture du Forum Économique Tuniso-Algérien à Tunis, M. Majoul a détaillé les piliers de cette vision, qui dépasse la simple suppression des droits de douane.
1. Lever les Obstacles au Commerce et à l’Investissement
L’accord proposé repose sur la suppression totale des barrières douanières et non douanières afin de garantir le libre accès et le dédouanement des produits des deux pays.
Parallèlement, le président de l’UTICA a souligné l’impératif de promouvoir l’investissement conjoint en offrant aux opérateurs économiques une liberté totale d’établissement et d’opération :
Liberté de circulation, de résidence, de propriété et d’investissement réciproque pour les investisseurs des deux nations.
Accès facilité au financement auprès des institutions bancaires et financières des deux pays.
2. Prioriser les Secteurs à Haute Valeur Ajoutée
Samir Majoul a insisté sur la nécessité de concentrer les efforts sur des domaines stratégiques et à fort potentiel de croissance :
Catégorie : Secteurs Clés Ciblés, Secteurs Stratégiques, Agriculture, Pêche, Industrie Agroalimentaire, Industrie Pharmaceutique, Santé, Énergie et Énergies Renouvelables, Cybersécurité, Économie du Savoir.Secteurs à Fort Impact, Travaux Publics, Composants Automobiles, Textile et Habillement (y compris le textile technique et les accessoires), Cuir et Chaussure, Tourisme, Environnement, Transports et Logistique.
3. Libéralisation Monétaire et Partenariat Africain
Une composante cruciale de cet appel est la libéralisation complète des monnaies des deux pays, ainsi que des transactions économiques et touristiques. Cette mesure est conditionnée à l’atteinte d’un taux de change unifié après l’accord des banques centrales respectives.
Enfin, pour projeter cette dynamique au-delà de la région, M. Majoul a plaidé en faveur du développement d’un partenariat tripartite impliquant les entreprises tunisiennes, algériennes et africaines. L’objectif est de mutualiser les forces pour conquérir de nouveaux marchés sur le continent.
