Tunisie-Tribune (ONU) – Le drapeau bleu devait être un rempart. Il est devenu une cible. En quelques jours à peine, la liste des membres du personnel de l’ONU tués ou en détention s’est encore allongée. Signe que l’organisation, présente dans les conflits les plus violents, est de plus en plus privée de la protection minimale que lui confère le droit international.
Au Yémen, 10 membres du personnel de l’ONU ont été arbitrairement détenus jeudi, portant à 69 le nombre total des employés onusiens retenus par les milices houthistes qui ont pris possession du nord et de l’ouest du pays.
Et en l’espace d’une semaine, six Casques bleus du Bangladesh ont été tués dans le cadre de la guerre civile au Soudan. Pour les Nations unies, cette séquence est brutale, et le constat sans détour : l’emblème censé garantir la neutralité et la protection devient de plus en plus fragile.



























































