Tunisie-Tribune (RDC) – Alors que le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo fait rage, le Conseil de sécurité a choisi la voie de la continuité. Vendredi, ses 15 membres ont prorogé à l’unanimité le mandat de la mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays pour une durée d’un an.
Au mois de janvier, le Mouvement du 23 mars (M23), un groupe rebelle se réclamant de la défense des Tutsis congolais, a lancé une offensive éclair dans la région. En quelques semaines, les rebelles, soutenus, selon l’ONU, par le Rwanda voisin – ce que Kigali dément –, se sont emparés des deux principales villes du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, où ils ont établi des administrations parallèles.
Malgré son retrait du Sud-Kivu, la MONUSCO dispose toujours à l’heure actuelle de près de 10 000 Casques bleus et plus de 1 000 officiers de police, déployés au Nord-Kivu et en Ituri, une province voisine où de nombreux groupes armés autres que le M23 sévissent. Là où l’État congolais peine à reprendre pied, la mission onusienne continue de faire écran, tentant de contenir une violence qui déborde les cadres diplomatiques.
L’accord de paix signé le 4 décembre à Washington entre la RDC et le Rwanda, sous l’égide du président américain Donald Trump, avait fait entrevoir l’espoir d’un apaisement.

























































