Tunisie-Tribune (viol sur ses deux nièces) – Lucien Gobeil, un homme de 75 ans, a été reconnu coupable de viol, grossière indécence et attentats à la pudeur sur ses nièces sur une période de 12 ans. Le juge Richard Daoust de la Cour du Québec a prononcé le verdict de culpabilité vendredi.
Cette histoire sordide s’est déroulée dans la municipalité de Saint-Nazaire et a débuté en 1971 pour prendre fin en 1983. L’agresseur, Lucien Gobeil, qui était l’oncle des deux victimes, est devenu le conjoint officiel de leur mère au décès de son propre frère, père des victimes, survenu en 1974. C’est à partir de cette époque qu’il a violé ses nièces à plusieurs reprises.
Les agressions avaient cependant commencé quelques années auparavant alors que Lucien Gobeil entretenait une relation avec la mère des victimes, Marie-Joseph Savard.
Le procès a donné lieu à de longs témoignages de la part des victimes. Le juge Richard Daoust a cru ces dernières. Dans sa décision de 16 pages, il a expliqué les raisons pour lesquelles il a retenu leur version des faits et rejeté celle de l’accusé.
«La victime a raconté les événements à sa mère qui lui disait de ne pas dire n’importe quoi à n’importe qui puisqu’elle dirait que ce n’était pas vrai. Même si le témoignage de la victime est rendu dans une structure un peu chaotique, elle ne se contredit pas et encore une fois, aucune contradiction ne lui est opposée avec une déclaration qu’elle aurait pu faire aux policiers», souligne le juge.
Le récit de la vie de la femme est difficile à imaginer tellement elle a souffert de ce passage de sa vie. Le juge Daoust le fait bien ressortir alors qu’il cite dans sa décision des passages de son témoignage. Il évoque notamment un événement où sa mère et une demi-sœur ont déclaré à un représentant de la protection de la jeunesse que les allégations d’agression sexuelle n’étaient pas fondées.