Tunisie-Tribune (Saied) – Lors de sa rencontre, hier mardi 21 octobre 2025, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, le président de la République Kaïs Saïed a estimé que les manifestations survenues à Gabès expriment « un grand sens de responsabilité et de patriotisme » de la part des citoyens mobilisés.
Le Chef de l’État a décrit la phase actuelle comme « une guerre de libération sur tous les fronts », affirmant que l’objectif est de « démanteler les réseaux de corrompus ». Selon lui, la Tunisie traverse des « moments historiques de tri et de clarification », révélant une prise de conscience populaire « que l’Histoire retiendra ».
Kaïs Saïed a assuré suivre « de très près » la situation à Gabès et dans d’autres régions du pays. Il a estimé que le résistant Mohamed Daghbaji « se serait tenu aux côtés des habitants de Gabès s’il était en vie », dénonçant les tentatives visant, selon lui, à exploiter la colère sociale « à des fins sordides et bien connues ».
Le président a affirmé que l’opération de « tri » se poursuit et que ses résultats « seront bientôt rendus publics », ajoutant que chaque responsable devra « rendre des comptes dans le cadre de la loi ».
S’attaquant à la situation du complexe chimique de Gabès, Saïed a fustigé « l’abandon » d’équipements acquis en 2017 pour des montants évalués à « des milliers de milliards », accusant ceux qui voulaient brader le complexe d’être des « mercenaires rejetés par l’Histoire ». Il a réaffirmé que la Tunisie « n’est ni à vendre ni à louer » et que « la souffrance des Tunisiens ne saurait être marchandée ».
Le Président a également dénoncé des « comploteurs » réunis au Bardo, qu’il accuse d’« exécuter des agendas étrangers » et de semer le chaos.
