Tunisie-Tribune (Soudan) – L’effondrement d’El Fasher sous la pression des Forces de soutien rapide (FSR) a déclenché l’un des plus vastes mouvements de population depuis le début de la guerre civile soudanaise. En deux semaines, près de 100 000 personnes ont fui la capitale du Darfour du Nord, selon plusieurs agences humanitaires de l’ONU, transformant une ville assiégée en un foyer d’exode massif.
Les nouveaux exilés trouvent refuge dans d’autres zones du Darfour, dans l’ouest du Soudan, ou dans les régions voisines. Près de 6 000 d’entre eux ont franchi la frontière tchadienne. Les trois quarts d’entre eux avaient déjà fui au moins une fois, notamment depuis les camps de Zamzam et d’Abu Shouk, à proximité d’El Fasher.
Le bilan humain pourrait s’alourdir encore davantage : des milliers de personnes âgées, blessées ou handicapées demeurent piégées, soit par crainte des FSR, soit faute de moyens pour prendre la route.























































