La France et la Turquie s’accusent de semer le trouble en Libye

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Tunisie-Tribune (troublée Lybie) – Après avoir accusé Recep Tayyip Erdogan de continuer à intervenir dans les affaires libyennes, le président Emmanuel Macron s’est vu reprocher la responsabilité française dans les « problèmes » du pays.

« Le principal responsable des problèmes en Libye depuis le début de la crise en 2011 c’est la France« , a déclaré le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy, mercredi 29 janvier.

« Ce n’est un secret pour personne que ce pays continue d’offrir un soutien inconditionnel (au maréchal Khalifa Haftar) en échange d’un droit de regard sur les ressources naturelles en Libye« , a-t-il ajouté.

Ces accusations font suite aux propos d’Emmanuel Macron, qui reprochait plus tôt au président turc Recep Tayyip Erdogan de « non-respect de la parole donnée« .

« Nous voyons ces derniers jours des navires turcs accompagner des mercenaires syriens arrivant sur le sol libyen. C’est en contravention explicite avec ce que le président Erdogan s’était engagé à faire lors de la conférence de Berlin. C’est attentatoire à la sécurité de tous les Européens et des Sahéliens« , a déclaré le président français aux côtés du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, qu’il a reçu à déjeuner.

Le chef de l’État a aussi répété qu’avec ses partenaires européens il soutenait la Grèce et Chypre, « en condamnant les intrusions et provocations de la Turquie ».

Un partenariat France-Grèce

Emmanuel Macron a annoncé, par ailleurs, la mise en place d’un partenariat stratégique de sécurité entre la France et la Grèce, qui sera précisé dans les prochaines semaines, avec une présence navale accrue des forces françaises afin « d’assurer pleinement la sécurité d’une région stratégique pour l’Europe« .

Déjà, le 19 janvier, le chef de l’État avait demandé lors du sommet sur la Libye à Berlin que « cesse » l’envoi à Tripoli de combattants syriens pro-turcs.

Ankara est accusé d’avoir dépêché quelques centaines de combattants syriens sur place, en soutien à Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU ,et en grande difficulté face à l’offensive de son rival, le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle les trois-quarts du territoire libyen.

Avec AFP

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