Tunisie Tribune (FTDES)- Dans son rapport paru hier mercredi 14 juillet 2021 sur les mouvements sociaux, suicides, violences et migrations, l’Observatoire Social Tunisien (OST) relevant du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES) a révélé que la situation sociale en Tunisie, a connu un semestre difficile et au cours duquel la situation s’est caractérisée par l’enchevêtrement entre les différents éléments de crise économique, sociale, politique, sanitaire et sécuritaire.
Selon le rapport, le pays est sous l’impact d’une crise sans précédent qui a exacerbé la tension sociale, accru le niveau de violence et d’anarchie et a créé une situation générale menaçant la paix et la sécurité sociales.
L’OST a prévu que le premier semestre de l’année 2021 était très probablement le prélude à une seconde moitié qui s’annonce plus difficile compte tenu du nombre croissant des pertes dues à la propagation rapide de du virus Covid-19 et à la très faible progression de La campagne de vaccination qui se fera avec la rentrée scolaire et politique et le début de la saison agricole coïncidant avec le mois de septembre prochain et avec les vagues de protestation, de revendications et d’insatisfaction générale que connaîtront les mois d’été.
Les prévisions de l’OST sont confirmées par une régression de la croissance sans précèdent, une augmentation fulgurante du chômage et la détérioration des indicateurs économiques.
Au fait, selon l’Institut national de la statistique, le taux de chômage a atteint 17,8% au premier trimestre écoulé avec 676,6 mille nouveaux chômeurs, la croissance a reculé de 21% depuis le début de la pandémie en avril 2020.
Fitch ratings a récemment dégradé la note souveraine de la Tunisie à B-.
Le rapport blâme le gouvernement Mechichi, qui a fait preuve d’incapacité et d’improvisation dans la gestion de la crise économique aggravée par le covid-19 et qui ne fut pas accompagnée des mesures nécessaires pour limiter les dégâts. Des dégâts néfastes, puisque plus de 15 000 Tunisiens sont morts de l’infection par le virus, des milliers de Tunisiens ont souffert de difficultés d’accès à la santé publique et les établissements hospitaliers, notamment publics, ont été confrontés à des problèmes de manque de cadres médicaux et paramédicaux, de médicaments, de matériel et d’équipements.
Notons que des observateurs confirment les prévisions du rapport de l’OST d’une rentrée difficile puisque la campagne de vaccination, déjà lente, dépend depuis un certain moment quasi exclusivement des dons octroyés par des pays amis. Des dons qui ne suffisent à vacciner qu’un pourcentage limité de la population. A cela s’ajoute l’absence de nouvelles commandes de vaccins.
