Mohamed Abbou : Kais Saïed doit mettre fin aux dispositions exceptionnelles

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Tunisie Tribune (dispositions exceptionnelles) – L’ex-ministre et ancien secrétaire général du Courant démocrate, Mohamed Abbou, a indiqué, que pour sortir de la crise actuelle, le président de la République, Kais Saïed, doit suspendre les dispositions exceptionnelles qu’il a prises, en vertu de l’article 80 de la Constitution.

Il a souligné que le chef de l’Etat est appelé à revenir à cette Constitution, transmettre des dossiers majeurs de corruption à la justice, avant d’appeler à des élections législatives anticipées, dans un délai ne dépassant pas les 90 jours, d’autant que la levée du gel du Parlement est impossible. Il a ajouté que Kais Saïed pourra, ensuite, poursuivre son mandat, jusqu’à la tenue de la prochaine présidentielle.

Sur un autre plan, Mohamed Abbou a précisé qu’il a appelé les appareils sécuritaires et militaires à se conformer à la Constitution et non pas à être impliqués dans un coup d’Etat. Selon lui, Kais Saïed va détruire la démocratie et mener le pays droit au mur.

Saïed ferme les yeux sur la corruption
Dans un autre contexte, l’invité de Mosaïque FM a souligné que le président de la République est en train de fermer les yeux sur la corruption, alors qu’il était censé la combattre, d’après les mesures qu’il a prises le 25 juillet dernier.

« Le chef de l’Etat exhorte, dans ses discours, les magistrats à agir et à lutter contre la corruption, notamment dans la justice (…) Or, le Conseil supérieur de la magistrature ne détient aucun dossier disciplinaire contre des magistrats et Kais Saïed a la prérogative d’ordonner à l’inspection générale de transmettre ces dossiers à la justice », a-t-il ajouté.

C’est Kais Saïed qui a fait arrêter Ameur Ayed

Mohamed Abbou, a, par ailleurs, indiqué que c’est le président de la République, Kais Saïed, lui même qui a ordonné l’arrestation du journaliste de Zitouna TV Ameur Ayed sur fond, du poème qu’il a déclamé, en direct.

Il est à rappeler que ce dernier a été arrêté le 3 octobre, avant d’être remis en liberté le 25 novembre 2021, en attendant la tenue de son procès, le 25 janvier 2022.

 

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