Fitch Ratigns : La notation de 11 pays classés « CCC » dont la Tunisie, pourrait changer d’un cran

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Tunisie Tribune (Fitch Ratigns)- Selon une nouvelle publication de l’agence de notation internationale « Fitch Ratings », en raison de l’introduction de modificateurs dans la catégorie de notation « CCC », 11 pays qui sont actuellement notés à cette catégorie : Argentine, République du Congo, Éthiopie, Laos, Mozambique, Tunisie, Ukraine, Salvador, Sri Lanka, Zambie et Biélorussie pourraient connaître un changement de notation d’un cran et ce en passant éventuellement de « CCC » à « CCC – » ou à « CCC+ ».

L’agence a indiqué qu’elle place les notes de défaut à long terme des émetteurs en devises étrangères (IDR) ainsi que les problèmes connexes qui pourraient être affectés par le changement sous observation de critères (UCO). La notation de la Tunisie pourrait, à titre indicatif, donc changer d’ici six mois, d’après les données révélées par l’agence.

L’agence de notation souligne qu’elle remplace intégralement les critères de notation souveraine du 11 avril 2022 et l’exposé-sondage : critères de notation souveraine du 8 juin 2022.

Il est à noter que Fitch Ratings a abaissé la note de défaut – émetteurs des devises à long terme – (IDR) de la Tunisie de « B- » à « CCC » le 18 mars dernier tout en déclarant qu’elle n’attribue généralement pas d’Outlook (perspectives) pour une notation au cran « CCC » ou d’une position inferieure.

La rétrogradation à « CCC » reflète, d’après l’agence, des risques de liquidité budgétaire et externe accrus et ce dans un contexte marqué par le retard dans l’accord sur un nouveau programme avec le FMI après les changements politiques de juillet 2021.

L’agence a tenu en compte les déficits budgétaires importants puisqu’il est prévu que le déficit budgétaire reste élevé à 8,5% du PIB en 2022, contre 7,8% en 2021 et Il est attendu aussi que les recettes de l’Etat se redresseront en 2022 avec la reprise de l’économie, mais ceci sera largement limité par l’augmentation des coûts des subventions notamment du carburant et des céréales et par une charge d’intérêts sur la dette publique de plus en plus croissante.

Concernant les facteurs qui pourraient conduire à un abaissement de la notation, Fitch a évoqué la multiplication des indicateurs qui soulignent qu’un défaut de paiement est probable, par exemple en raison de nouveaux retards dans l’accord sur un nouveau programme avec le FMI ou à la suite de retards accusés dans la mise en œuvre des réformes.

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