Tunisie-Tribune (faire repousser les dents) – Des scientifiques japonais mettent au point un traitement qui permettra de faire repousser naturellement les dents endommagées. Les tests sur humains devraient commencer en juillet 2024.
Une maladie à l’origine des recherches
Tous les humains ont normalement 32 dents. Et nos dents poussent deux fois dans notre vie, d’abord les dents de lait, puis les dents qui se développent entre l’âge de 6 et 12 ans. Mais 1% de la population mondiale souffre d’une condition d’origine congénitale, qui fait qu’il lui manque une ou plusieurs dents.
Cette maladie s’appelle l’agénésie dentaire. Elle est handicapante non seulement pour l’alimentation mais aussi parfois pour la diction. C’est pour ces patients que les chercheurs japonais cherchent un traitement révolutionnaire.
Permettre une repousse indéfinie des dents
Jusqu’ici toutes leurs expériences ont été faites sur des souris ou des furets souffrant de cette agénésie dentaire. Les chercheurs ont découvert un gène qui permet de coder la protéine qui intervient dans la croissance ou non des dents. La pousse correcte ou incorrecte des dents est liée au fonctionnement de ce gène et à cette protéine.
Quand tout est normal, celle-ci stoppe le processus aprsè le remplacement définitif des dents, alors les scientifiques ont créé un anticorps qui peut bloquer temporairement l’action de cette protéine, permettant à de nouvelles dents de pousser encore.
Ils ont testé leur anticorps sur des bébés souris et des furets. Et cela fonctionne. Avec le traitement, ces animaux qui souffraient d’agénésie dentaire ont vu leurs dents manquantes se remettre à pousser. Ce même phénomène fonctionnera-t-il chez les humains ? Les chercheurs japonais optimistes préparent les premiers essais cliniques. Il faut vérifier que le traitement est sans danger pour l’humain, et qu’il n’y a pas d’effets secondaires.
Les premiers tests devraient normalement commencer en juillet 2024. Ils seront réservés d’abord aux personnes souffrant d’agénésie. Le professeur Takahashi estime qu’un traitement commercial complet pourrait être prêt d’ici 2030.