L’innovation Numérique peut-elle servir le développement durable ?

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Tunisie-Tribune (Le développement durable) – La question a été largement débattue par d’éminents intervenants lors d’une conférence tenue au Technopole Al-Ghazella, à l’initiative de l’Association des Sup Telecom Tunisiens dirigée par son Président Naoufel Kahloul et bien accompagnée par Madame Khedija Hamouda Ghariani, ancienne secrétaire d’état à l’Informatique et à l’Internet, actuellement Présidente d’honneur de l’Association.

  • Khedija Hamouda Ghariani

    Arme à double tranchant, les technologies numériques peuvent en effet faciliter la vie des êtres humains, en améliorant leur quotidien dans tous les domaines d’activités,

  • D’un autre côté, la révolution numérique engendre plusieurs problèmes telle que la pollution atmosphérique due aux déchets numériques et contribue aussi à la suppression de plusieurs métiers.

Les experts dans ce domaine ont cogité longuement sur ces points afin de cerner cette problématique, hier, le 17 mai, lors de la journée mondiale des Télécommunications, et ont mis en avant, cette année, le thème de « l’innovation numérique au service du développement durable »

En effet, Khalil Lâabidi, Senior Advisor chez Deloitte, a rappelé à cette occasion, que « les technologies innovantes peuvent aider à relever les défis, les plus urgents du monde, relatifs à la lutte contre le changement climatique à l’éradication de la faim et la pauvreté dans le monde, mais surtout engager l’humanité sur la voie de la durabilité, en vue d’atteindre les objectifs du développement durable de l’ONU à l’horizon de 2030.» 

« Les nouvelles technologies », a-t-il poursuivi, « offrent aussi aux pays en développement, la possibilité de se mettre à jour sur le plan technologique et de réduire ainsi les écarts qui les séparent des autres pays plus avancés. Dans ce contexte, la nouvelle révolution technologique et les domaines clés pour l’innovation sont les énergies renouvelables et les technologies de pointe permettant de produire et de consommer plus durablement. »  

 

Dans ce contexte, Khalil Lâabidi a fait valoir que « l’innovation dans ces domaines pourrait contribuer à diversifier les économies, à créer des emplois mieux rémunérés et à catalyser la croissance économique et la transformation structurelle, tout en faisant face à la menace existentielle que représentent les changements climatiques ».

Citant le domaine des énergies renouvelables, Amine Trigui, Directeur Orange Innovation- Tunisie, a expliqué comment un producteur d’énergies vend sa production aux utilisateurs sur une plateforme dédiée, conçue comme un produit innovant. « Si nous voulons vaincre les changements climatiques, nous devons augmenter massivement la quantité d’énergie renouvelable que nous produisons et utilisons, en profitant davantage des évolutions technologiques dans le monde », a-t-il dit.

Diverses innovations technologiques ont vu le jour, telle que l’Intelligence Artificielle (iA) qui pourrait bien être la solution à nos problèmes.

L’iA est de plus en plus reconnue comme un outil clé pour lutter contre le réchauffement climatique et promouvoir la transition énergétique en Tunisie.

D’après le Dr Adel Ben Youssef, docteur en sciences économiques et expert en changement climatique, « les algorithmes de l’iA permettent de maximiser l’utilisation de l’énergie renouvelable, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer l’efficacité énergétique. »

L’iA peut jouer encore un rôle clé dans la planification et la mise en place des politiques de développement en Tunisie, en fournissant des données et des prévisions fiables pour orienter les décisions. « C’est un domaine en constante évolution et les avancées technologiques de l’iA peuvent encore apporter des solutions innovantes pour faire face aux actuels défis climatiques », fait-il valoir.

 Et d’ajouter : « nous pouvons exploiter de manière responsable la puissance de cette technologie émergente pour développer des outils de l’iA qui aident à atténuer les risques liés au changement climatique. »

« En Tunisie, bien qu’il reste encore du chemin à faire pour élargir les domaines de l’exercice de l’IA, quelques projets industriels mettent en œuvre l’IA pour lutter contre le réchauffement climatique. »

 « Le domaine de l’aquaculture par exemple est le plus souvent intéressé par l’IA, en engageant les aquaculteurs à utiliser des algorithmes pour suivre la nourriture des poissons. »

Dr Adel Ben Youssef en vidéo :

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