Tunisie-Tribune (L’UGTT réaffirme son unité !) – Au cœur des dynamiques socio-économiques tunisiennes se dresse l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), bien plus qu’une simple organisation syndicale. Forte d’une histoire riche et d’une implantation profonde, l’UGTT s’est affirmée comme un acteur incontournable, dont l’influence transcende le strict cadre des relations professionnelles.
Héritière des luttes pour l’émancipation des travailleurs, l’UGTT a joué un rôle de premier plan dans les moments clés de l’histoire tunisienne, de la période coloniale aux transitions politiques contemporaines. Son engagement en faveur des droits des travailleurs, de la justice sociale et du développement national lui confère une légitimité et une audience considérables au sein de la société.
Aujourd’hui, sur fond de tensions syndicales, l’UGTT fait face à un contexte socio-économique complexe
Aujourd’hui, la centrale syndicale continue de naviguer dans un contexte socio-économique complexe, marqué par des défis tels que le chômage, l’inflation et les réformes structurelles. Ses positions et ses actions ont un impact significatif sur les politiques publiques, les négociations collectives et le climat social général. L’UGTT se positionne comme un interlocuteur essentiel pour le gouvernement et les organisations patronales, portant la voix des travailleurs et défendant leurs intérêts face aux mutations du monde du travail.

Les enjeux actuels pour l’UGTT sont multiples : adapter ses stratégies aux nouvelles formes d’emploi, mobiliser les jeunes générations, peser sur les orientations économiques du pays tout en préservant la paix sociale. Son rôle dans la consolidation d’un dialogue social constructif et dans la recherche de solutions aux défis socio-économiques demeure fondamental pour l’avenir de la Tunisie.
En définitive, l’UGTT ne se limite pas à la défense des intérêts corporatifs ; elle constitue une force sociale vive, un acteur clé dans la construction d’une société tunisienne plus juste et équitable. Son histoire, son influence et ses défis contemporains en font un sujet d’analyse essentiel pour comprendre les dynamiques profondes du pays.

Sami Tahri essaie de remettre les pendules à l’heure
À l’occasion du 1er mai, le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a déclaré ce jeudi que le message de la centrale syndicale est « clair » et sera exprimé dans le discours qui allait suivre de son secrétaire général, Noureddine Taboubi. « Il s’agit d’un message officiel qui reflète notre position face à la situation générale du pays, notamment en ce qui concerne les libertés, aujourd’hui menacées », a-t-il affirmé.
Sami Tahri a réaffirmé l’unité et l’indépendance de l’UGTT, dénonçant les appels lancés hors des structures syndicales en vue de dissoudre la direction actuelle. « Ces appels n’ont aucun poids pour nous. Certains de leurs auteurs sont d’anciens syndicalistes, mais ils ne représentent plus l’organisation. Il est inacceptable de vouloir remplacer la direction légitime de cette manière », a-t-il martelé.
Le porte-parole s’est néanmoins dit ouvert au dialogue, y compris avec les voix critiques, à condition que cela se fasse dans le cadre institutionnel de l’UGTT : « Nous refusons les appels suspects ou formulés en dehors des voies légitimes. »
Tahri a enfin souligné la gravité de la crise économique que traverse actuellement la Tunisie.

Noureddine Taboubi :« Nous ne pouvons résoudre nos problèmes que par un dialogue sincère, transparent et constructif »
Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a souligné dans une déclaration à la presse l’importance du dialogue social comme principal outil pour faire face aux crises économiques et sociales que traverse le pays.
À l’occasion de la célébration de la Fête du Travail et lors du rassemblement ouvrier organisé sur la place Mohamed Ali à Tunis, il a déclaré : « Nous ne pouvons résoudre nos problèmes que par un dialogue sincère, transparent et constructif. »
Vers une nouvelle série de négociations sociales dans le secteur privé
Taboubi a annoncé le lancement d’une nouvelle série de négociations sociales dans le secteur privé à partir du 7 mai, ajoutant que les négociations dans le secteur des assurances débuteront le 30 mai.
Hausse des prix et Baisse du pouvoir d’achat
Abordant la situation économique actuelle, le secrétaire général a évoqué la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat des citoyens, appelant à accélérer le rythme des négociations sociales dans la fonction publique et le secteur public.
Il a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les accords précédemment signés, notamment l’accord du 6 février, affirmant que « la stabilité sociale ne peut être atteinte sans le respect des engagements conclus. »
Taboubi a aussi salué la diversité des voix exprimées lors du rassemblement du 1er mai, en déclarant : « Ce que nous avons vu aujourd’hui sur la place Mohamed Ali, c’est une preuve que la Tunisie est un pays pluraliste. »
Enfin, il a conclu son discours en appelant à plus de conscience et de responsabilité, soulignant que : « la différence d’opinion ne signifie pas la trahison » et que le véritable salut de la Tunisie passe par des révisions sincères mettant l’intérêt national au-dessus de toute autre considération.



























































