L’UTIPEF : Le nouveau syndicat qui prône une meilleure qualité de l’enseignement privé en Tunisie

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Tunisie-Tribune (Enseignement Privé) – Après le retrait de la Chambre Nationale de l’Enseignement Privé de l’UTICA (Union Tunisienne l’Union Tunisienne de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat), une nouvelle structure syndicale a vu le jour. En l’occurrence l’Union tunisienne des instituts privés pour l’enseignement et la formation (UTIPEF).

Fondée par Abdellatif Khamassi, cette nouvelle instance regroupe différents établissements de l’enseignement privé, à savoir les jardins d’enfants, les instituts de l’enseignement de base, de l’enseignement secondaire, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.

L’annonce de la création de cette instance, qui a eu lieu lors d’une conférence de presse organisée le 18 mai dernier, fait suite à la non implication de l’organisation patronale dans la prise de décisions pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par le secteur de l’enseignement et de la formation du privé. Il faut reconnaitre que réunir les hommes d’affaires et les professionnels de l’enseignement a longtemps été une erreur. Les premiers n’ayant pas les mêmes centres d’intérêts que les seconds.

« L’organisation patronale œuvre essentiellement à classer en priorité les entreprises commerciales et industrielles, suscitant ainsi une sorte de tension parmi les propriétaires des établissements de l’enseignement privé, ce qui les incita à unifier leurs efforts au sein de cette nouvelle structure pour défendre leurs intérêts”, lance Khamassi.

En effet, l’UTICA ne peut plus gérer les problèmes et les projets visant le développement du secteur privé de l’enseignement. C’est pourquoi, l’UTIPEF, qui n’appartient à aucune mouvance politique, voudrait, en partenariat avec les ministères de tutelle, jouer un grand rôle. « La priorité, selon le président de l’UTIPEF, est d’arriver à toucher, à convaincre que cette union peut avoir un rôle important à côté de l’UGTT et de l’UTICA« .

Fondateur de l’Université privée des études scientifiques et technologiques de Mégrine (UPES), ancien président de la Chambre de l’Enseignement privé en Tunisie et membre de l’UTICA, Abdellatif Khamassi est convaincu que l’avenir de l’enseignement en Tunisie ne peut se faire sans le privé.

Conscient de la dégradation continue de la qualité de l’enseignement, Khamassi est convaincu que pour améliorer la qualité de l’enseignement (depuis les jardins d’enfants jusqu’à la formation professionnelle), il est indispensable de créer une union avec les autorités: « Etre ensemble pour une qualité de formation avec pour but la formation de futurs cadres de qualité pour participer au développement du pays« .

Conscient des difficultés qui minent notre économie avec son lot de chômage, de précarité, Khamassi estime qu’il urge de donner de l’importance à l’éducation. « Un pays qui n’accorde pas d’importance à l’éducation des jeunes est voué à la déchéance, car ce sont les jeunes qui participent à l’amélioration d’un pays. En ce sens, les parents ont aussi le droit d’aspirer à la meilleure formation qui consolide les chances d’employabilité et d’intégration de leurs enfants dans le monde professionnel », lance-t-il. Le fondateur de l’UTIPEF attire aussi l’attention sur un fait important: à savoir le rôle économique des instituts et universités privés en Tunisie en termes de tourisme économique. Ce nouvel organisme, qui repose sur des valeurs sûres comme « la droiture dans le travail et la conscience dans l’accomplissement d’un rendu de qualité » est appelé aussi à faire face à cette explosion des diplômés dans nos murs.

« Il y a, dans notre pays, quelque 100 mille diplômés chaque année. Et il n’y a pas de politique claire et étudiée pour recevoir tous ces jeunes. Ce fut une des raisons pour lesquelles nous sommes parmi les premiers exportateurs de terroristes« , se lamente le Président de l’UTIPEF.

En définitive, l’UTIPEF aura entre autres ambitions de participer à alléger le coût de l’enseignement, de trouver des solutions pour atteindre un niveau d’enseignement et de formation assez noble, de former les éducateurs à travers les anciens inspecteurs, de Choisir les bons enseignants pour les former, de créer un partenariat public-privé susceptible d’arriver à un résultat positif, d’agir en amont pour éviter que nos jeunes soient la cible de recruteurs terroristes…Bref l’UTIPEF aura pour objectif de faire del’enseignement et de la formation privées un véritable vecteur de réussite.

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