Ce choc face à l’Uruguay s’annonçait tendu. La défense de la Celeste, ce bloc si solide, avait de quoi poser de sérieux soucis aux Bleus. L’attaque uruguayenne, avec sa capacité à se montrer réaliste, aussi. Mais l’absence de Cavani s’est fait cruellement ressentir. Sans lui, sa sélection n’a pas eu le même impact au pressing et n’a pas réussi à mettre en place son jeu. Ce n’est cependant pas le problème de l’équipe de France. Avec Corentin Tolisso aligné au milieu à la place de Blaise Matuidi, elle a joué la partition parfaite pour venir à bout de l’Uruguay.
La revanche de Varane
La France a vite pris le jeu à son compte. Construisant tranquillement ses attaques. Et si des accélérations de Kylian Mbappé ont encore une fois mis à mal la défense adverse en première période, la lumière est finalement venue sur un… coup franc ! Et c’est Raphaël Varane qui a coupé la trajectoire pour débloquer la situation (0-1, 40e). Une belle revanche pour le défenseur du Real Madrid, quatre ans après avoir été pointé du doigt pour s’être fait battre par Mats Hummels sur un coup de pied arrêté lors du quart de finale au Brésil. Passeur sur le premier but, Antoine Griezmann a ensuite mis les siens à l’abri sur une frappe sèche de 20 mètres qui a fait mouche grâce à une grosse faute de mains de Fernando Muslera (0-2, 61e). Ce but a alors mis KO l’Uruguay.
Sans être flamboyante, patiente et avec une certaine sérénité face à la dureté uruguayenne, la France a finalement maîtrisé ce quart de finale. On disait cette équipe de France encore jeune. Elle a joué ce quart à l’expérience. Si elle a géré en attaque, sa défense n’a presque rien laissé passer. Orphelin de Cavani, Luis Suarez a ainsi été parfaitement muselé. Et la seule fois où l’arrière-garde bleue a été prise à défaut, Hugo Lloris a sorti une parade somptueuse pour enlever le but de l’égalisation à Martin Caceres (44e).