TOP 10 des meilleurs joueurs africains évoluant en Europe

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  • Révélations africaines de la saison 2018-1019 : zoom sur dix joueurs qui ont franchi un palier 

Tunisie-Tribune (joueurs africains évoluant en Europe) – Les championnats européens viennent de s’achever. Avant de nous mettre en mode Coupe d’Afrique, TV5 Monde publie une rétrospective avec une présentation des dix joueurs africains ayant franchi un palier en Europe cette saison.

On ne saurait débuter cet article sans évoquer Nicolas Pépé. Déjà repéré lors des saisons précédentes à Angers puis à Lille, l’attaquant franco-ivoirien a encore gagné en tranchant et en efficacité cette saison. Avec un bilan de 22 buts et 11 passes décisives, le joueur de 24 ans a été l’élément moteur de la place de vice-champion de France, synonyme de qualification directe pour la Ligue des Champions, décrochée par les Dogues.

Couronné par le Prix Marc-Vivien Foé remis par RFI et France 24 au meilleur joueur africain de Ligue 1, Nicolas Pépé quittera Lille cet été. La somme demandée par le club nordiste (80 millions d’euros) ne devrait pas rebuter ses nombreux courtisans. Si l’on laisse de côté la victoire de Liverpool et sa légion africaine (Salah, Mané, Matip et Keita ont passé le stade de la révélation) en Ligue des Champions, l’autre attraction de la saison écoulée, le parcours européen de l’Ajax Amsterdam, éliminé en demi-finales de la C1, a vu plusieurs talents africains se révéler au plus haut niveau, comme l’avait déjà fait le milieu offensif marocain Hakim Ziyech.

Le gardien de but camerounais André Onana et le latéral marocain Noussair Mazraoui en font partie. Mais ces joueurs ne sont pas les seuls représentants du continent à avoir franchi un cap durant cet exercice 2018-2019 qui vient de se terminer. Découvrez notre Top 10, classé par ordre alphabétique.

Joseph Aidoo (Ghana – Genk)

A 23 ans, Joseph Aidoo vient de conclure sa troisième saison pleine en Europe avec une première ligne à son palmarès. Avec Genk, le défenseur a été sacré champion de Belgique. Un triomphe dans lequel il a joué un rôle important. Solide comme un roc, il n’a manqué que deux matchs de saison régulière. En tout, il a joué 41 matchs (2 buts) cette saison toutes compétitions confondues. En Ligue Europa, en Coupe ou pendant les play-offs, son utilisation par Philippe Clément a été fréquente. Et son entente avec l’ancien Lillois Dewaest a muselé de nombreux attaquants adverses. L’ancien joueur d’Hammarby a tout d’un grand et pourrait marcher sur les traces d’un ancien défenseur du championnat suédois qui s’est révélé à Genk : le Gambien Omar Colley, aujourd’hui à la Sampdoria.

Youcef Atal (Algérie – Nice)

Arrivé de Courtrai contre trois millions d’euros et dans l’anonymat le plus complet, Youcef Atal a ébloui la Ligue 1 tout au long de la saison. Il a brillé au poste de latéral droit et n’a pas eu peur de faire dans le dépassement de fonction au sein d’un effectif niçois limité. Solide dans les duels, l’international algérien a dérouté plus d’un défenseur avec ses dribbles incroyables. Offensivement ou défensivement, le joueur de 23 ans a tout d’un crack. Et Patrick Vieira en a profité, le titularisant à droite ou à gauche de la défense, mais également de l’attaque. L’ancien de la JS Kabylie a terminé co-meilleur buteur des Aiglons, se payant même le luxe d’inscrire un triplé contre Guingamp en fin de saison.

Ismaël Bennacer (Algérie – Empoli)

Empoli s’est trouvé en Ismaël Bennacer un « regista » (meneur de jeu reculé) de grande qualité, capable de couper les transmissions adverses et de bonifier les ballons récupérés grâce à sa vision du jeu. Au point de se voir désigné joueur de la saison par le club toscan. Si les Azzurri descendront néanmoins en Serie B, l’Algérien est sollicité par des formations plus huppées. Une montée en gamme logique pour celui qu’Arsenal alla chercher alors qu’il évoluait à Arles-Avignon, en Ligue 2 française. Le joueur de 21 ans y impressionnera dans les équipes de jeunes, avant de partir en prêt à Tours. La suite, Ismaël Bennacer est en train de l’écrire. Elle passera cet été par l’Egypte, où l’intéressé disputera sa (déjà) deuxième CAN.

Mady Camara (Guinée – Olympiakos)

Arrivé l’été dernier à l’Olympiakos en provenance de l’AC Ajaccio en tant que troisième choix au milieu, le milieu de terrain récupérateur s’est immédiatement imposé comme un titulaire dans l’entrejeu des Rouge et Blanc. Loin de se contenter de couper les transmissions adverses, l’ancien du Santoba FC est aussi capable de se projeter aux avant-postes. Incarnation du dépassement de fonction, celui qui a intégré en début de saison le Syli national A totalise 6 buts en 24 matchs pour son premier exercice dans l’élite grecque, où il pourrait bien ne pas s’éterniser, lui qui suscite les convoitises de clubs étrangers, parmi lesquels Newcastle et l’Eintracht Francfort.

Samuel Chukwueze (Nigeria – Villarreal)

Si Villarreal n’a pas fait une grande saison, Samuel Chukwueze aura su tirer son épingle du jeu. Après s’être fait remarquer en Ligue Europa, le petit milieu offensif excentré a intégré à l’automne le onze titulaire en Liga pour ne pratiquement plus le quitter, malgré les changements d’entraîneur. Vainqueur de la Coupe du monde des moins de 17 ans avec les Golden Eaglets en 2015, celui qui était destiné à l’équipe réserve a joué un rôle clé dans le maintien décroché par le sous-marin jaune, avec 5 buts et 2 passes décisives. Sa prestation face au Barça, lors d’un renversant 4-4, marqua particulièrement les observateurs. Percutant, redoutable quand il repique vers l’intérieur à la manière d’un Robben, le jeune homme est présélectionné pour la CAN avec les Super Eagles.

Youssef En-Nesyri (Maroc – Leganes)

Leganes a terminé le championnat espagnol à une discrète 13eme place alors que Youssef En-Nesyri a été éclatant lors de la seconde moitié de saison. Le Marocain a joué un rôle important dans le maintien d’une équipe qui a passé dix journées dans la zone rouge. Son coup de chaud au début de l’année 2019 a définitivement mis les siens hors de danger. Entre la mi-janvier et la mi-février, le natif de Fès a marqué sept buts en cinq matchs. Dans le même temps, les Pepineros n’ont perdu qu’une fois, contre le FC Barcelone. Et ils sont surtout remontés de la 17eme à la 11eme place. Son apport dans le jeu a été important et a justifié les 10 millions d’euros dépensés par son club l’été dernier. Remis d’une blessure au genou qui l’a freiné au printemps, le joueur de 20 ans sera d’attaque pour la deuxième CAN de sa jeune carrière.

Christian Kouamé (Côte d’Ivoire – Genoa)

L’été dernier, le Genoa a déboursé 5 millions d’euros pour s’attacher les services de ce jeune attaquant encore peu connu, qui sortait d’une saison à 16 buts avec le Cittadella en Serie B. Associé au Polonais Krzysztof Piatek, autre recrue maline, l’Ivoirien a fait merveille, au point de pousser sur le banc les chevronnés Goran Pandev et Andrea Favilli. Dévastateur pour les défenses adverses par son abattage et ses accélérations, celui qui peut jouer à tous les postes de l’attaque n’a pas faibli après le départ de Piatek et convaincu ses entraîneurs successifs, bouclant la saison avec 4 buts et 6 passes décisives. Passé par les équipes de jeunes de Sassuolo et de l’Inter Milan, l’Abidjanais de naissance savoure sa revanche après des débuts pas évidents lors de son arrivée dans la botte, à l’âge de 14 ans.

Edouard Mendy (Sénégal – Reims)

Le Stade de Reims a basé son excellente saison sur une solidité défensive à toute épreuve, dont Edouard Mendy fut l’un des éléments essentiels. Avec 14 « clean sheets » (match sans encaisser de but, ndlr) le gardien de but a multiplié les parades et les arrêts, souvent spectaculaires. La main ferme, les réflexes sûrs, ce portier de 27 ans s’est installé parmi les tous meilleurs de Ligue 1 à son poste, avec une marge de progression dans le jeu au pied. Le Sénégal, qui peinait à se trouver un dernier rempart incontestable, tient là un numéro un solide : celui qui porta précédemment les couleurs de la Guinée-Bissau, son autre pays d’origine, en match amical va disputer sa première CAN avec les Lions de La Teranga.

Paul Onuachu (Nigeria – Midtjylland)

Midtjylland a souvent utilisé la filière nigériane pour permettre à des espoirs de se révéler en Europe. Paul Onuachu est le dernier produit formé à Ebedei qui s’est illustré dans le championnat danois. Depuis quelques années déjà, il trainait son double-mètre sur les pelouses scandinaves sans arrive à peser sur une saison entière. C’est désormais chose faite. Régulier tout au long de l’année, il a été impliqué sur 22 buts (17 réalisations, 5 passes décisives) en 30 matchs de Superligaen. Avant de s’envoler pour un championnat plus huppé où il pourra faire parler son physique exceptionnel ? Ses récentes performances lui ont en tout cas permis d’être appelé en sélection par Gernot Rohr, où l’artificier n’a pas perdu son temps : 8 secondes de jeu lui ont suffi à marquer le but de la victoire sur l’Egypte (1-0) en amical.

Victor Osimhen (Nigeria – Charleroi)

C’est à l’issue d’un dernier barrage du championnat belge que Charleroi a manqué la qualification pour la Ligue Europa. Victor Osimhen avait pourtant tout tenté. Un doublé contre Courtrai en demi-finale puis l’ouverture du score lors de la finale malheureuse contre Anvers. Si collectivement, la saison se termine par un échec pour les Zèbres, le joueur de 20 ans aura exploité à merveille son prêt dans le championnat belge. Le Nigérian s’est montré brillant avec 20 réalisations en 36 matchs toutes compétitions confondues. Le meilleur buteur de la Coupe du Monde U17 en 2015 peut désormais voler vers d’autres cieux pour s’y illustrer. Les espoirs placés en lui sont confirmés.

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