Projet Ebni : Réinsertion de 200 jeunes après la prison !

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Tunisie-Tribune (Projet Ebni) – L’association Agir Contre l’Exclusion (Face Tunisie) vient d’organiser une journée de formation et d’information à Bizerte destinée aux entreprises, à la société civile et aux différents acteurs publics, et ce afin de présenter les objectifs de son projet EBNI et ses mécanismes de mise en œuvre. Cette journée de sensibilisation a été précédée par d’autres journées organisées ces derniers mois à Tunis et à Béjà et sera suivie prochainement d’une autre manifestation de mobilisation à Sousse.

Le projet EBNI a été lancé, avec le soutien de l’Union Européenne, sur trois ans (2018-2021). Il vise à accompagner 200 jeunes tunisiens de 16 à 30 ans (filles et garçons) dans la construction de leur projet de vie après la prison ou le centre de rééducation. Le projet intervient dans plusieurs régions du pays, selon les besoins et les priorités, et notamment dans quatre gouvernorats : Tunis, Bizerte, Béjà et Sousse.

40 acteurs du milieu socio-éducatif sont formés à la détection et à l’accompagnement des jeunes en risque de radicalisation et 100 collaborateurs/trices représentant des entreprises diverses seront mobilisé(e)s dans le processus d’appui à la réinsertion sociale et professionnelle de ces jeunes. Un guide d’accompagnement des jeunes et un manuel de détection et de prévention de la radicalisation sont élaborés dans le cadre du projet EBNI.

A la journée de Bizerte, du 23 juillet 2019, une convention de partenariat a été signée entre l’association Agir Contre l’Exclusion (Face Tunisie) représentée par sa présidente Mme Zahra Ben Nasr et l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI) représentée par son Directeur Général M. Youssef Fennira. Cette convention vise à établir une collaboration étroite entre les deux parties et à mener des actions conjointes pour l’emploi et l’autonomisation économique de la population cible du projet EBNI.

Il est à rappeler que dans le cadre d’une mobilisation des différentes parties prenantes, l’association Face Tunisie a déjà signé, depuis le lancement du projet EBNI, plusieurs conventions de collaboration et de partenariat avec les principaux ministères impliqués, des organismes d’appui, des associations et des entreprises diverses.

Un réseau national d’accompagnateurs regroupant associations, experts, institutions d’appui et entreprises privées a été ainsi constitué afin de suivre de près les différentes étapes d’encadrement et de formation et évaluer les changements des attitudes et des comportements des jeunes bénéficiaires.

D’après Mme Zahra Ben Nasr, présidente de FACE Tunisie « A travers le projet EBNI nous faisons un appel à la mobilisation de toutes les parties prenantes : acteurs publics, société civile, entreprises privées et médias. Notre objectif est de lutter contre toute forme d’exclusion ou de discrimination à l’égard des jeunes, des femmes et des couches vulnérables, en leur apportant tout le soutien pour une participation active au développement économique de la Tunisie et pour une meilleure intégration dans la société ».

Il est à noter que les jeunes sortants de prisons ou des centres de rééducation sont particulièrement vulnérables. A la sortie de la prison, ces citoyens et citoyennes, en majorité des jeunes, se retrouvent isolés, fragilisés, sans soutien familial, sans emploi, sans statut social ou même sans abri et logement. Le jugement de la société qui aspire avant tout un retour à la sécurité, entrave leur réintégration dans le tissu social, économique et familial. Il n’est pas rare, ainsi, que les anciens détenus ne trouvent de solidarité que parmi d’anciens codétenus ou au sein de réseaux criminels et extrémistes, ou c’est la récidive !

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