Jomâa propose des mesures exceptionnelles pour sauver le secteur de la presse

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Tunisie-Tribune (Jomâa) – Dans le cadre de ses réunions avec les différents corps de métier dans le but de présenter sa vision réformatrice au sein de ces secteurs et d’être à l’écoute de leurs préoccupations et de leurs doléances, le président du parti Al Badil et candidat aux prochaines présidentielles anticipées ? Mehdi Jomâa, vient de rencontrer les directeurs de journaux lors d’un déjeuner-débat.

Au cours de ce rendez-vous plusieurs questions ont été soulevées, touchant entre autre le secteur des médias et les réformes à y adopter s’il venait à être élu président de la République.

Lors de ce dialogue ouvert, Mehdi Jomâa a d’abord tenu à rappeler aux présents l’atmosphère politique qui règne en ce moment caractérisés par ces conflits et ces clivages qui sont totalement loin des attentes des Tunisiens et qui ne servent en rien les intérêts du pays.

Des rivalités qui dominent les vrais débats qui doivent se tenir en réalité en cette période critique de la vie politique du pays, à la veille des importantes élections devant se tenir prochainement.

Evoquant les raisons de sa candidature et l’engagement de son parti pour les prochains rendez-vous électoraux, Mehdi Jomâa a tenu à préciser que depuis la création du parti Al Badil, ses cadres et les structures y afférent ont travaillé pour un réseautage efficient du parti à travers la république, impliquant des jeunes qui ont le sentiment de responsabilité escompté afin d’assumer leur rôle au sein de l’Assemblée du Peuple, en cas de victoire, et sur la base de leur compétence et non pas d’une certaine idéologie.

Dana ce contexte électoral, Jomâa a insisté sur sa vision globale de la situation actuelle, nécessitant une action rapide et efficace, et cela, en élaborant un programme de réformes et de redressement en parfaite connaissance des problèmes que vit le pays, armé en cela par son expérience en tant que ministre et Chef de gouvernement en 2014, d’une part, et celle résultant de ses responsabilités au sein de grandes institutions économiques internationales.

Il s’agit par conséquent de remettre les pendules à l’heure afin de tirer le pays du gouffre dans lequel il se trouve.

Et c’est lors de la campagne électorale qui va être incessamment entamé qu’il aura l’occasion de dévoiler au large public son programme politique réformateur et d’en expliquer les fondements.

Les présents ont d’abord exposé la situation du secteur de la presse particulièrement, rappelant qu’aucune des promesses données par les gouvernements successifs pour le faire sortir de son marasme et de ses difficultés n’a eu de suivi depuis cinq ans, avant d’évoquer la grave carence de la formation des journalistes, présentant quelques solutions et propositions à ce sujet.

Et même si aujourd’hui, la Tunisie jouit d’une certaine « liberté d’expression », les hommes du secteur estiment qu’il n’y a pas de « liberté de la presse » tant qu’elle sera tributaire, matériellement, de certaines institutions financières « intouchables » …

Dans sa réponse, Mehdi Jomâa a donné clairement sa vision quant à la manière de changer l’état des lieux dans le secteur, conscient qu’effectivement la presse a besoin d’une véritable conversion, entre autres celle touchant au vecteur du digital qui lui facilitera une meilleure adéquation avec les besoins d’aujourd’hui.

Le candidat a insisté sur la nécessité de prendre un ensemble de mesures urgentes et exceptionnelles en faveur du secteur de la presse écrite, pour essayer de le sauver surtout dans ce contexte sans précédent qui connait de plus en plus de manquements à l’éthique journalistique dans plusieurs médias audiovisuels, écrits et électroniques en Tunisie ».

 Parmi elles :

– La création d’une agence pour la gestion de la publicité publique.

– L’organisation des achats et des abonnements publics auprès des journaux et périodiques.

– La création d’un conseil de la presse indépendant pour organiser le secteur de la presse écrite, assurer le respect de la déontologie  et lutter contre les « dérives ».

– Le rééchelonnement des dettes des institutions de presse écrite auprès de la CNSS.

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