BioNTech : « Notre vaccin a bénéficié d’un processus exceptionnel »

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Tunisie-Tribune (BioNTech) – Özlem Türeci et Ugur Sahin ont fondé BioNTech en 2008, il y a 13 ans. Aujourd’hui, ils lancent en un temps record avec Pfizer leur vaccin à ARN messager. Une molécule découverte il y a soixante ans par des Français.

Et dire qu’il y a exactement soixante ans, en mai 1961, la découverte de l’ARN messager était publiée par François Gros et François Jacob, tous deux de l’Institut Pasteur, avec plusieurs biologistes américains de renom, dans deux articles de la revue Nature. Les témoins de l’époque parlent d’une période d’intense fébrilité scientifique. Au mois de mars, Jacob, Lwoff et Monod avaient déjà fait connaître leurs travaux fondamentaux sur la régulation des gènes qui allaient leur valoir le prix Nobel quatre ans plus tard. Il fallait une grande habileté technique pour préciser ce qu’était cet ARNm, molécule très rapidement détruite par l’organisme, dont le qualificatif de messager traduit le rôle d’intermédiaire dans les mécanismes génétiques.

Une molécule essentielle du vivant dont il était à l’époque « impensable qu’une utilisation soit faite, car elle est tout à fait instable », rappelle aujourd’hui Maxime Schwartz, ancien directeur général de l’Institut Pasteur. Et d’estimer qu’avec leurs travaux, Ugur Sahin et Özlem Türeci, le couple fondateur de BioNTech (Mayence, Allemagne), ont effectivement fait « un pari extrêmement risqué ». Mais un pari réussi. « J’étais trop méfiante, je n’étais pas convaincue que votre vaccin anti-Covid pourrait être injecté avant la fin de l’année », a avoué la bactériologiste Pascale

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