La variole du singe : qu’est-ce que c’est, comment elle se propage, qui est à risque et comment se protéger

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Tunisie Tribune (variole du singe)- Grâce à l’Organisation mondiale de la santé, cet article répond à toutes les questions que vous pouvez vous poser sur la variole du singe.

Dernièrement, on a beaucoup parlé d’une maladie qui n’est pas nouvelle et dont on avait peu entendu parler, mais qui est désormais responsable d’une épidémie apparue dans plusieurs régions du monde. Il s’agit de la variole du singe.

Le 23 juillet, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a classé l’épidémie de variole du singe en « urgence de santé publique de portée internationale ».

À ce jour cette épidémie a touché près de 17.000 personnes dans soixante-quatorze pays.

Bien que l’OMS estime que le risque de variole du singe est modéré à l’échelle mondiale et dans toutes les régions, à l’exception de la région européenne où l’agence estime le risque élevé, il est utile de savoir à quoi elle ressemble afin de pouvoir y faire face.

Voici les réponses qu’apporte l’OMS à toutes vos questions sur la maladie et ce que vous pouvez faire pour vous protéger.

Qu’est-ce que la variole du singe ?

La variole du singe est une maladie virale.

Elle se transmet à l’homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus. Elle peut être contractée par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées d’un animal infecté.

La maladie est ainsi nommée parce qu’elle a été détectée chez plusieurs singes dans un laboratoire en 1958. Cependant, la plupart des animaux susceptibles de contracter la maladie et de la transmettre ensuite à l’homme sont des rongeurs, tels que les rats géants de Gambie, les loirs ou les chiens de prairie.

Où la trouve-t-on généralement ?

La variole du singe est communément observée dans les forêts tropicales d’Afrique centrale et occidentale, où vivent et sont endémiques les animaux susceptibles de porter le virus.

La variole du singe dorénavant ne se limite pas aux pays d’Afrique occidentale et centrale mais touche aussi le reste du monde, notamment des pays d’Europe occidentale comme l’Allemagne, la France ou le Royaume-Uni.

L’Europe représente 80% des cas recensés dans le monde. Jusqu’à présent aucun décès n’a été signalé dans ces pays.

Le nombre de cas reste assez faible mais certains cas n’ont aucun lien direct avec des pays où la variole du singe était présente. L’étendue de la transmission communautaire n’est pas claire à ce stade.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes comprennent généralement de la fièvre, de maux de tête violents, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, une baisse d’énergie, un gonflement des ganglions lymphatiques et des éruptions ou des lésions cutanées.

L’éruption cutanée apparaît généralement le premier ou le troisième jour après l’apparition de la fièvre.

Les lésions peuvent être plates ou légèrement surélevées, remplies d’un liquide clair ou jaunâtre, puis former une croûte, sécher et tomber. Le nombre de lésions sur un individu varie, allant de quelques-unes à plusieurs milliers.

L’éruption a tendance à se produire sur le visage, la paume des mains et la plante des pieds. On peut également en trouver dans la bouche, les organes génitaux et les yeux.

Les symptômes durent généralement deux à quatre semaines et disparaissent d’eux-mêmes sans traitement. Si vous pensez que vos symptômes peuvent être liés à la variole du singe, contactez immédiatement votre médecin. Si vous avez eu un contact étroit avec une personne présentant ces symptômes ou si vous pensez être infecté, parlez-en à votre médecin.

Peut-on mourir de la variole du singe ?

Dans la plupart des cas, les symptômes de la variole du singe disparaissent d’eux-mêmes en quelques semaines, mais chez certaines personnes, elle peut entraîner des complications médicales, voire la mort.

Les nouveau-nés, les enfants et les personnes souffrant de déficiences immunitaires risquent de présenter des symptômes plus graves et de mourir de la maladie.

Les complications dans les cas graves comprennent les infections cutanées, la pneumonie, la confusion et les infections oculaires qui peuvent entraîner une perte de vision.

Entre 3 et 6% des cas identifiés où la variole du singe est endémique ont entraîné la mort.

Dans de nombreux cas, il s’agit d’enfants ou de personnes qui peuvent avoir d’autres problèmes de santé. Il convient de noter que ces chiffres peuvent être surestimés car le nombre de cas dans les pays endémiques est limité.

Comment la variole du singe se transmet-elle de l’animal à l’homme ?

La variole du singe peut se transmettre à l’homme lorsqu’il entre en contact physique avec un animal infecté, qu’ils soient des rongeurs ou des primates.

Le risque de contracter la maladie à partir d’animaux peut être réduit en évitant tout contact non protégé avec des animaux sauvages, en particulier ceux qui sont malades ou morts (y compris le contact avec leur chair et leur sang). Il est essentiel de souligner que tout aliment contenant de la viande ou des parties d’animaux doit être cuit, en particulier dans les pays où la variole du singe est endémique.

Comment se transmet-elle de personne à personne ?

Les personnes atteintes de la maladie sont contagieuses tant qu’elles présentent des symptômes (généralement dans les deux à quatre premières semaines). Vous pouvez attraper la maladie par contact physique avec une personne qui présente des symptômes.

Les éruptions cutanées, les fluides corporels (tels que le liquide, le pus ou le sang provenant de lésions cutanées) et les croûtes sont particulièrement infectieux.

Le contact avec des objets ayant été en contact avec la personne infectée, comme les vêtements, la literie, les serviettes ou des objets tels que les ustensiles de cuisine, peut également être une source d’infection.

Les ulcères, les lésions ou les plaies peuvent également être infectieux car le virus peut être transmis par la salive.

Le risque d’infection est donc élevé si nous vivons avec des personnes infectées dans nos foyers ou avec des partenaires sexuels. Les personnes travaillant dans le secteur de la santé sont également plus exposées.

Le virus peut également être transmis d’une femme enceinte à son enfant in utéro par le placenta, ou par le contact entre un parent et un enfant infecté pendant ou après la naissance, par contact cutané.

Cependant, on ne sait pas si les personnes asymptomatiques peuvent transmettre la maladie.

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