Ils étaient tombés des nues au coup de sifflet final…
En s’imposant dans l’antre de la Juventus, mardi en Ligue des champions (1-2), les joueurs du PSG pensaient avoir verrouillé la première place du groupe H. mais elle leur a finalement échappé de justesse en raison du (très) large succès de Benfica sur la pelouse du Maccabi Haïfa (1-6).
Un scénario cruel qui laisse les Parisiens deuxième du groupe
Les Portugais, qui avaient aggravé le score en leur faveur dans le temps additionnel en Israël, ont pris la tête du classement grâce à leur plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur. Un scénario cruel qui laisse les Parisiens dans une position moins confortable pour le tirage au sort des 8es de finale, prévu lundi midi à Nyon (Suisse).
Placés dans le chapeau des deuxièmes, les champions de France affronteront un premier de groupe en février-mars et se déplaceront lors du match retour. Ils ne pourront pas tomber sur Benfica, qui est issu de la même poule. Le règlement n’autorise pas non plus deux clubs d’un même pays à se rencontrer à ce stade de la compétition. Pas de quoi réduire les possibilités pour Paris, puisqu’aucune autre équipe de Ligue 1 ne s’est qualifiée. Les coéquipiers de Marquinhos ont donc sept adversaires potentiels face à eux. Avec certains profils plus abordables que d’autres. Même si la situation peut évoluer d’ici-là, avec un calendrier chamboulé par la Coupe du monde au Qatar…
Manchester City et le Bayern Munich à éviter
Parmi les équipes à éviter, il y a Manchester City. Les joueurs de Pep Guardiola courent toujours après leur premier sacre en C1 et semblent un peu plus proches chaque année. Avec leur jeu offensif, leurs automatismes bien huilés et leur banc profond, les Skyblues font partie des favoris de cette édition. Encore plus avec Erling Haaland. Même s’il rencontre actuellement quelques soucis physiques, l’avant-centre de 22 ans a réalisé des débuts tonitruants avec City. Il serait préférable pour le PSG ne pas croiser sa route tout de suite, d’autant que les partenaires de Neymar avaient copieusement chambré le buteur norvégien lors de leur qualification face à Dortmund en 2020…
Dans le même esprit, le Bayern Munich fait partie des formations les plus rôdées de cette édition. Même s’il ne plane pas comme à l’accoutumée sur la Bundesliga, le club bavarois (deuxième derrière l’Union Berlin), reste une machine difficile à enrayer. Surtout en Europe. Les champions d’Allemagne ont certes perdu Robert Lewandowski, parti au Barça cet été, mais ils ont récupéré Sadio Mané. Un changement qui ne les a pas empêchés de survoler leur groupe de Ligue des champions devant l’Inter et le Barça, avec six victoires en six matchs (seule équipe à réussir un carton plein). Hormis la finale perdue en 2020 sur une tête de Kingsley Coman (1-0), le PSG s’en sort plutôt bien contre le Bayern d’habitude. Mais ce serait sans doute mieux d’attendre un peu avant de se frotter aux troupes de Julian Nagelsmann…
Le Real Madrid pour une revanche, Naples en outsider coriace
Tenant du titre et recordman de sacres dans la compétition (14), le Real Madrid est forcément une équipe à éviter. Surtout que le club merengue n’a pas faibli depuis son triomphe au Stade de France au printemps dernier. Les joueurs de Carlo Ancelotti semblent même plus solides et moins dépendants de Karim Benzema. Le Ballon d’or avait terrassé presque à lui seul le PSG la saison passée, au terme d’un 8e de finale retour d’anthologie à Bernabeu (3-1). Un souvenir cauchemardesque que Paris ne souhaite évidemment pas raviver. Mais à l’inverse, les partenaires de Kylian Mbappé pourraient avoir envie de prendre leur revanche face à leurs derniers bourreaux. D’autant que le crack de Bondy s’est fait sérieusement égratigné à Madrid lors de sa prolongation avec Paris…
Derrière ces trois gros morceaux, le Napoli ressemble à un adversaire coriace. Depuis le début de la saison, les hommes de Luciano Spalletti développent un football séduisant et spectaculaire. Avec une avalanche de buts. Portés par leur bouillant public, les joueurs de Naples se baladent en Serie A. L’équipe de Victor Osimhen a également terminé en tête de sa poule devant Liverpool, en ne concédant qu’une seule défaite (2-0 à Anfield). Emmenés par leur dynamiteur géorgien Khvicha Kvaratskhelia et leur défense de fer, les Napolitains s’annoncent difficiles à bousculer. A condition qu’ils parviennent à maintenir leur niveau dans les mois à venir, en gérant bien la coupure liée au Mondial 2022. Si c’est le cas, le PSG aura sans doute fort à faire face à eux. Surtout avec un match retour au stade Diego Armando Maradona.
Chelsea, Tottenham et Porto plus abordables sur le papier
Dans un scénario favorable, le PSG peut aussi espérer tomber sur Chelsea, Tottenham ou Porto. Même si ces trois équipes ne manquent pas de qualités, elles semblent un cran en-dessous des autres. Les Parisiens ont largement les moyens de s’en défaire, à condition de ne pas se voir trop beaux et de ne pas flancher mentalement. Actuellement 6e de Premier League, Chelsea n’est pas incroyable depuis le début de la saison. Loin de là. Le club londonien, vainqueur de la C1 en 2021, a remplacé Thomas Tuchel par Graham Potter en septembre. Sans effet notable sur ses performances. Les Blues ont tout de même terminé en tête de leur groupe devant l’AC Milan.
Tottenham est un peu mieux en PL. Mais les Spurs, qui occupent la 3e place du classement, affichent de nombreuses lacunes. En C1, il leur a fallu attendre la dernière journée pour valider leur qualification en 8es, grâce à une victoire in-extremis à Marseille (1-2). Porto rencontre aussi quelques difficultés dans son championnat, où Benfica et Braga le devancent. Le club portugais a tout de même réalisé une campagne européenne intéressante, en prenant la tête d’un groupe où l’Atlético de Madrid a terminé dernier. Méfiance donc.