Environnement… vers une neutralité carbone de l’économie nationale

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Tunisie Tribune (l’économie nationale) – La Tunisie a parachevé l’élaboration de la stratégie nationale de l’énergie à l’horizon 2035 et passé à une nouvelle phase où elle ciblera la réalisation de la neutralité carbone de l’économie nationale à l’horizon 2050, tout en honorant ses engagements internationaux dans le domaine de l’énergie et du climat.

Le document a été soumis mercredi dernier à un conseil ministériel présidé par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.

En effet, cette stratégie  a défini des cibles aussi ambitieuses que possibles afin de s’aligner avec les objectifs de l’Accord de Paris, ouvrant ainsi la voie à une stratégie à long terme ambitieuse, avec la neutralité 2050 comme toile de fond, favorable au modèle de développement durable de la Tunisie, et parfaitement réalisable.

D’après des données fournies par le ministère de l’Environnement, la Vision de la Tunisie  a pour objectif d’engager une voie de développement socioéconomique inclusive et durable, tout en garantissant un alignement complet sur les objectifs de développement durable.

Pour ce faire, ajoute le département ministériel, des changements fondamentaux de paradigmes doivent amener à un repositionnement vers les activités économiques du futur et une rupture avec les trajectoires du passé.

L’idée est que ces activités permettent de créer des emplois de plus en plus qualifiés et génèrent de la richesse, notamment dans les domaines de la transition énergétique, de la croissance industrielle propre, de la gestion et de la valorisation des déchets…

De plus, ces objectifs mettent nettement l’accent sur la restauration et la protection des écosystèmes, des sols et des systèmes de production afin d’améliorer leurs capacités d’absorption du carbone et leur résilience aux effets néfastes des changements climatiques.

En outre, le changement de modèle de développement que la transition bas-carbone et la résilience, impliquera notamment de replacer les zones rurales et leurs populations au centre des préoccupations du pays en termes d’investissement, de création de valeur et de développement intégré entre régions, zones, groupes d’âge et genres.

La Tunisie prévoit de s’appuyer sur le rebond consécutif à la pandémie du COVID pour orienter son économie vers une croissance verte, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Au volet  «Transition bas-carbone» et « Résilience au changement climatique», les travaux se sont déroulés de manière harmonisée, et avec de nombreux points de coordination et de mise en cohérence entre les équipes, d’une phase à une autre. Le processus de développement du volet de la transition bas-carbone avait été initié fin 2018 par l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME) avec l’appui du PNUD, avec le lancement des travaux de la stratégie de développement bas-carbone 2050 pour le secteur de l’énergie. Les résultats, disponibles fin 2020, ont été mis à jour en février 2021; afin de répercuter les impacts de la pandémie COVID-19 sur le scénario socio-économique, et donc sur les trajectoires des émissions de GES du secteur de l’énergie.

Une telle ambition présente donc le meilleur «starting-block» pour soutenir la reprise de la croissance économique et pour se positionner au cœur d’un véritable changement de modèle de développement ; en contribuant, à assurer l’indépendance énergétique, un des facteurs essentiels du développement durable, au rétablissement des équilibres économiques, en revenant aux fondamentaux du développement durable,  à engager une dynamique de développement inclusive, se préoccupant de manière égale aux équilibres entre les régions et les milieux, les genres, les jeunes, et plus généralement aux populations défavorisées, à inverser le processus d’épuisement et de dégradation des ressources naturelles ; et plus particulièrement les terres qui sont essentielles pour atteindre l’objectif vital d’autonomie alimentaire,  à optimiser les synergies entre atténuation des GES et résilience notamment sur les questions de l’eau, des sols et des écosystèmes, et à assurer au mieux les synergies entre les trois conventions (climat, biodiversité, et désertification) et à l’adoption rapide des sauts technologiques au service du développement.

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