Ezzeddine Saidane : La planche à billets fonctionne à plein régime en Tunisie

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Tunisie Tribune (planche à billets)-  » La planche à billets fonctionne à plein régime en Tunisie depuis décembre 2020. Mais le rythme s’est beaucoup accéléré en 2022 et encore plus en 2023 « , c’est ce qu’a souligné l’économiste Ezzeddine Saidane, dans un post publié, mercredi, sur sa page facebook.

Et d’indiquer qu’ »en 2022, le recours à la planche à billets s’est élevé à environ 5 milliards de Dinars. Depuis le début de cette année, on en est à environ 4 milliards de Dinars « .Saidane a précisé qu’ »aujourd’hui lorsqu’on parle de planche à billets, il ne s’agit plus d’impression physique de billets de banque avec une imprimerie, du papier et de l’encre « , mais plutôt de « tout financement du déficit du budget de l’Etat par la Banque Centrale de manière directe ou indirectement à travers les banques ».

Dans ce contexte, il a rappelé, qu’en 2023, l’Etat s’est permis  » d’augmenter son budget de plus de 22% en une seule année », alors que  » le pays souffre de difficultés économiques, financières et sociales sans précédent ».D’après l’expert, au cours de ce même exercice 2023, l’Etat a prévu un recours au financement local de près de 10 milliards de Dinars, alors que la capacité du système bancaire et financier local ne dépasse guère 2 à 3 milliards de Dinars par an, « d’où le recours comme d’habitude à la planche à billets « .

 » Les rapports récents du FMI, de la Banque Mondiale, des agences de notation et des grandes banques qui ont l’habitude de financer la Tunisie, mentionnent tous, le danger de continuer à monétiser le déficit budgétaire. Monétiser le déficit budgétaire veut dire le recours à la planche à billets ! « , a-t-il encore noté.Saidane a estimé que « la planche à billets est de toute évidence une des sources de l’inflation en Tunisie, puisqu’il s’agit d’injections de liquidités sans contrepartie en termes d’activité économique « . Il s’est interrogé, à ce propos, sur les véritables raisons de l’augmentation du taux directeur. Selon lui, il s’agit juste  » de servir l’image des autorités monétaires qui, en procédant ainsi, donnent l’impression de lutter contre l’inflation qu’elles ont contribué à créer ! « .

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