Nabil Ammar plaide pour une réforme du système financier international à l’ONU

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Tunisie-Tribune (système financier international) – Le ministre des Affaires étrangères et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, a participé à un dialogue de haut niveau sur le financement du développement en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

À cette occasion, il a prononcé un discours au nom du Groupe africain, actuellement présidé par la Tunisie, dans lequel il a souligné l’échec du système financier international à répondre aux besoins des pays en développement et à fournir une sécurité financière aux nations en développement pour les aider à faire face aux défis posés par la succession de crises et de chocs. Il a rappelé que, pendant la pandémie de COVID-19, les pays africains n’avaient reçu que 5 % des recettes de droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international. Le ministre a plaidé en faveur de la réforme du système financier international créé en 1945, en élargissant la représentation des pays en développement pour le rendre plus capable de mobiliser des financements suffisants et faciles à obtenir pour soutenir les pays dans la lutte contre la crise climatique, la réduction de la pauvreté et la réalisation des objectifs de développement durable.

Le ministre a également abordé la crise de la dette et la hausse des coûts supportés par les pays en développement pour emprunter sur les marchés financiers, ce qui entrave davantage les efforts de développement. Il a rappelé que les pays africains dépensent actuellement plus pour rembourser leur dette que pour fournir des services publics de base. En conséquence, il a plaidé en faveur de la création d’un mécanisme de résolution de la dette et d’un cadre juridique multipartite pour la restructuration de la dette, afin de contribuer efficacement à éviter les crises de défaut de paiement de la dette et à fournir un financement favorable aux investissements dans les objectifs de développement durable.

Par ailleurs, le ministre a souligné la nécessité d’aider les pays africains à mobiliser leurs propres ressources en luttant efficacement contre les flux financiers illicites, en identifiant et en gelant les fonds détournés et en facilitant leur retour aux pays d’origine conformément à la Convention des Nations Unies contre la corruption.

Il convient de noter que cette réunion a lieu tous les deux ans pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement (le Plan d’action d’Addis-Abeba). Elle a réuni un grand nombre de chefs d’État, de gouvernements et de délégations participant aux travaux de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

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