Tunisie-Tribune (Bioénergie) – Le secteur agricole représente environ 22 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont une part importante provient des élevages de ruminants. La production de bioénergie à partir des déchets agricoles se présente comme une alternative durable pour réduire ces émissions.
En Égypte, l’Association pour le Développement Durable de la Bioénergie, opérant sous l’autorité du ministère de l’Environnement, a signé le lundi 27 octobre 2025 un accord de coopération avec le groupe pétrogazier Eni visant à valoriser les déchets agricoles en bioénergie.
Dans un communiqué publié sur son site, l’entreprise italienne indique que ce partenariat porte sur la réalisation conjointe d’une étude de faisabilité de la construction d’une usine de biodigestion capable de traiter les déchets agricoles et animaux, notamment issus de l’élevage, pour la production de biogaz.
Selon les autorités, le biogaz produit par ce processus pourra générer de l’électricité et de la chaleur renouvelables, tout en produisant des engrais organiques pour l’agriculture, contribuant ainsi à l’économie circulaire.
« L’accord s’inscrit dans l’objectif du ministère de l’Environnement de promouvoir la diffusion de la technologie du biogaz dans l’ensemble des gouvernorats égyptiens et de développer des solutions énergétiques innovantes et durables favorisant la réduction des émissions et le développement durable. Il s’aligne également sur la stratégie à long terme d’Eni visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 », peut-on lire dans le communiqué.
Si l’étude de faisabilité annoncée se conclut par un succès, l’initiative offrira à la fois une nouvelle alternative pour contribuer à la transition énergétique et une solution face aux défis que représente l’émission des gaz à effet de serre pour la durabilité des systèmes agroalimentaires.
Selon les données compilées par l’OCDE, l’élevage de bétail, en particulier de ruminants, représente plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre générées par le secteur agricole dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). En Égypte, le nombre total de têtes de bétail a augmenté de 7,3 %, atteignant 7,5 millions en 2021, d’après les données de l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS).
