Tunisie-Tribune (Major de Polytechnique à 19 ans) – Major 2025 de l’X, Maxime partage son rythme de travail et ses secrets pour réussir le concours de la meilleure école d’ingénieurs de France.
Maxime Gauducheau-Chevalier l’avoue avec un petit sourire : il espérait être admis à l’école Polytechnique. « J’avais de bons résultats en prépa et je suis sorti des épreuves avec l’impression d’avoir réussi », raconte-t-il, un peu gêné. Mais terminer major, c’est-à-dire premier, le jeune de 19 ans, qui concourait dans la filière Maths-Physique (MP), ne l’avait même pas envisagé. « Ça a été une vraie surprise et ça n’était pas nécessairement mon objectif ».
Maxime a toujours été très bon élève. En classe de terminale, il avait choisi les spécialités maths avec option maths expertes et physique. La «doublette» recommandée pour intégrer les meilleures CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) scientifiques. Le jeune homme était scolarisé dans le très prestigieux lycée Hoche de Versailles et a préféré poursuivre dans le même établissement, classé 6e au palmarès 2025 des meilleures prépas MP du Figaro Étudiant.
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Maxime se démarque très vite
Avec ses excellentes notes – un double 20 au bac en maths et en physique – l’étudiant aurait sans doute pu être admis au lycée Henri IV ou Louis-le-Grand à Paris. Mais l’élève originaire de Jouy-en-Josas (Yvelines) a préféré poursuivre ses études près de chez lui. «Je n’habitais pas très loin d’Hoche donc c’était pratique », rapporte-t-il simplement. Alors que beaucoup de ses camarades ont choisi de dormir à l’internat pour limiter le temps perdu, le futur major rentrait chez lui chaque soir, ce qui lui faisait une heure de trajet aller-retour.
Un élève qui a toujours été modeste
Au début de l’année, il obtient rapidement de bons résultats dans les matières scientifiques et se démarque de ses camarades. « À Hoche, les profs ont la particularité de distinguer le premier de la classe, avec une très bonne note comme 19 ou 18, explique-t-il. Comme j’étais souvent premier, j’avais régulièrement ce type de notes». Au cours de ses deux années de prépa, Maxime finit premier à presque tous les concours blancs de sa prépa. Clément de Seguins Pazzis, son professeur de mathématiques, au lycée Hoche, se souvient : « Il a bien dynamisé la classe, en toute discrétion, car il a toujours été modeste alors qu’il dominait largement ses camarades aux épreuves écrites».
Côté méthodologie, l’étudiant nous livre sa botte secrète. Le jeune homme travaille beaucoup et principalement sur place, au lycée. «Je n’aimais pas réviser tout seul et ça m’aidait d’être en petit groupe» rapporte-t-il. Chaque jour, l’étudiant sort de cours vers 17 heures. Il s’autorise ensuite une petite pause d’une trentaine de minutes pour s’aérer puis se remet à l’étude. «Je travaillais jusqu’à 21 h 30, puis je rentrais chez moi». explique-t-il. À l’exception de la toute fin du cursus, à l’approche des oraux, le jeune homme confie s’être rarement remis à travailler chez lui en revenant du lycée.
« Il y a beaucoup de jeunes qui n’osent pas aller en prépa parce qu’ils pensent que c’est trop dur pour eux»
Pour l’instant, Maxime n’a aucune idée de sa future spécialisation. Il compte sur ses débuts à l’X (surnom de l’École polytechnique) et sur ses stages pour affiner son projet professionnel. « Je veux être ingénieur mais c’est tellement large. Certains domaines comme l’IA ou le quantique ont l’air particulièrement intéressants, mais je n’ai pas encore eu le temps de vraiment les étudier. »
Lorsqu’on lui demande quels conseils il pourrait donner aux lycéens, le major de l’X aborde la question de l’autocensure. « Il y a beaucoup de jeunes qui n’osent pas aller en prépa parce qu’ils pensent que c’est trop dur pour eux. C’est la même chose pour les concours, où des élèves de prépas se refusent à présenter les écoles les plus difficiles par manque de confiance en eux. Mais il faut tenter, encourage l’étudiant. Parce que souvent avec de la motivation on finit par y arriver ».




























































