Le coronavirus poursuit sa meurtrière progression dans le monde

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Tunisie-Tribune (Coronavirus) – Le Covid-19 a poursuivi hier sa progression meurtrière dans le monde et poussé de nombreux pays à durcir leurs mesures sanitaires, dans l’espoir de le ralentir dans l’attente d’un traitement ou d’un vaccin.

La pandémie a fait au moins 715 343 morts sur la planète depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre.

Plus de 19 133 340 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires, dont au moins 11 319 300 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Les États-Unis ont enregistré jeudi 2 060 nouveaux décès liés au virus, un sombre bilan journalier qu’ils n’avaient pas atteint depuis trois mois, selon l’Université Johns Hopkins. Ce rebond porte à plus de 160 000 le nombre total de morts du nouveau coronavirus dans le pays, de loin le plus touché au monde devant le Brésil.

« Un défi »

L’Inde, trois semaines seulement après avoir enregistré un million de cas officiels, a franchi hier le cap des deux millions de cas déclarés. Si l’épidémie avait auparavant pour principaux épicentres les mégapoles de New Delhi et Bombay, la maladie commence désormais à flamber dans des régions moins denses et plus étendues du géant asiatique de 1,3 milliard d’habitants. Pour l’experte de santé Preeti Kumar, la raison probable de la recrudescence de cas à l’extérieur des grandes villes réside dans le retour au bercail des travailleurs migrants. Des millions d’entre eux se sont retrouvés sans emploi lors de l’instauration d’un brutal confinement national en Inde fin mars. « Nous voyons les cas augmenter particulièrement dans des États comme le Bihar et l’Uttar Pradesh », régions du Nord dont sont originaires nombre de travailleurs migrants gagnant habituellement leur vie dans les grandes villes, explique-t-elle. « Avec des systèmes de santé plus pauvres » dans ces États sous-développés, la flambée épidémique « va être un défi », dit-elle.

L’Espagne, où des quarantaines locales sont imposées, notamment au Pays basque, en Catalogne et en Aragon, a ajouté vendredi à la liste la ville d’Aranda de Duero, 32 000 habitants à 150 km au nord de Madrid. Des contrôles de police ont été installés aux abords de la ville, qui restera sous cloche pendant au moins deux semaines.

En Allemagne, deux écoles du nord du pays ont dû fermer leurs portes après l’apparition de cas d’infection au Covid-19, quelques jours seulement après la rentrée des classes. Dans la petite commune balnéaire de Graal-Müritz, la centaine d’enfants de l’école primaire et le corps enseignant ont été renvoyés chez eux pour deux semaines de quarantaine après qu’un élève eut été testé positif au nouveau coronavirus.

Le cap du million de cas de nouveau coronavirus a été franchi en Afrique, continent qui reste cependant encore le moins touché dans le monde et où la répartition des cas est très inégale. Selon les chiffres compilés par l’AFP hier, quelque 1 011 495 cas ont été enregistrés sur l’ensemble du continent, avec au moins 22 115 décès, ce qui représente environ 5 % des cas dans le monde. Seulement 5 des 54 pays d’Afrique regroupent 75 % des cas, selon le Centre de contrôle des maladies du continent. Parmi les pays qui rapportent un nombre de cas élevé pour un million d’habitants figurent l’Afrique du Sud, Djibouti, le Gabon et le Cap-Vert.

Sur le front de la recherche, des chercheurs français ont découvert qu’une protéine produite par l’organisme dans un contexte d’inflammation pourrait jouer un rôle important dans les formes graves de Covid-19, et la cibler pourrait aider à lutter contre l’aggravation de la maladie. Selon ces travaux, publiés dans la revue Cell, on relève « un taux très élevé » – 100 à 1000 fois plus que la normale – de cette protéine, la calprotectine, chez les patients atteints d’une forme sévère de Covid-19. « Nos résultats suggèrent que la calprotectine pourrait être responsable de l’aggravation de la Covid-19 », estime l’auteur principal de l’étude, le chercheur en immunologie Aymeric Silvin.

De nombreux travaux à travers le monde cherchent à mieux comprendre les mécanismes de l’« orage cytokinique », une réaction inflammatoire incontrôlée, excessive et souvent mortelle mise en cause dans les formes graves de Covid-19.

Source : l’orient le jour

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