La France lance un plan de 100 milliards d’euros pour soutenir l’économie et l’emploi

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Tunisie-Tribune (soutenir l’économie et l’emploi) – Le plan de relance dont le gouvernement français va dévoiler jeudi les détails vise à éviter que la crise sanitaire liée au coronavirus ne provoque un effondrement de l’économie française, avec pour premier objectif 160.000 créations d’emplois l’an prochain, a déclaré le Premier ministre, Jean Castex.

Le dispositif prévoit entre autres de consacrer 35 milliards d’euros à l’amélioration de la compétitivité économique du pays, 30 milliards au développement de sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement et 25 milliards au soutien à l’emploi, particulièrement malmené par la crise, ont expliqué des responsables en amont de la présentation officielle.

« Ce plan de relance vise à faire en sorte que notre économie ne s’effondre pas, que le chômage n’explose pas« , a dit le chef du gouvernement jeudi matin sur RTL.

« Avec la crise, on va perdre 100 milliards d’euros de richesse nationale. Il s’agit de la reconstituer« .

« J’espère que le plan de relance, en 2021, l’année prochaine, créera 160.000 emplois. C’est notre objectif », a-t-il ajouté.

Début juin, la Banque de France estimait que l’emploi fin 2020 serait « inférieur de presque 1 million au niveau atteint fin 2019 ». L’Unedic prévoyait pour sa part à la fin juin que 900.000 emplois salariés détruits en France en 2020.

Le volet « compétitivité » du dispositif inclut une réduction de 20 milliards d’euros sur deux ans des « impôts de production« , les contributions et cotisations que paient les entreprises quel que soit leur niveau de rentabilité.

« Ce n’est pas un cadeau aux entreprises« , a poursuivi Jean Castex. « C’est un cadeau à la France pour relancer l’économie et lutter contre le chômage. »

Deux milliards pour l’hydrogène

Le volet dédié à la cohésion sociale et territoriale, lui, intègre les six milliards d’euros d’investissements annoncés à l’issue du « Ségur de la santé » et 6,5 milliards de soutien à l’emploi des jeunes, via notamment des primes à l’embauche.

Le gouvernement entend ainsi ramener en 2022 l’économie à ses niveaux d’avant la crise alors que le pays s’achemine vers la pire récession qu’il ait connue depuis la fin de la Seconde guerre mondiale avec une contraction du PIB de l’ordre de 11% prévue pour l’instant.

Le plan, dont le montant représente environ 4% du produit intérieur brut (PIB), devrait creuser le déficit des finances publiques de 80 milliards d’euros. Un montant compensé pour moitié par le plan de relance européen de 750 milliards d’euros sur lequel les 27 pays membres de l’Union se sont mis d’accord en juillet. Pour le reste, le gouvernement assure qu’il n’aura recours à aucune hausse d’impôt.

Ce plan maintient les 10 milliards d’euros de baisses d’impôts promises annuelles au secteur privé tout en injectant des fonds dans l’industrie, la construction mais aussi les transports qui bénéficieront d’un soutien de 11 milliards d’euros dont 4,7 milliards pour le ferroviaire.

La rénovation des bâtiments publics sera quant à elle financée à hauteur de 4 milliards d’euros et deux milliards seront alloués au logement.

L’industrie de l’hydrogène, présentée comme un élément clé de la transition énergétique et écologique, bénéficiera quant à elle de deux milliards d’euros de financements sur deux ans.

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