Tunisie Tribune (Rafik Abdessalem)- L’ancien ministre des Affaires étrangères et membre du mouvement islamiste Ennahdha, Rafik Abdessalem, a réagi, samedi 19 juin 2021, aux récentes déclarations du président de la République, Kaïs Saïed, au sujet de la révision de la loi électorale et de la Constitution de 2014.
Dans un statut publié sur sa page Facebook, celui qui est également gendre du leader islamiste Rached Ghannouchi a laissé entendre que cela représentait un danger pour la Révolution tunisienne et un retour en arrière vers une nouvelle dictature.
« Toute cette agitation et ces accusations à droite et à gauche, mais pourquoi faire ? Pour faire chuter la Constitution de la Révolution – celle qui a été adoptée par 90% des députés de l’Assemblée nationale constituante, celle qui a nécessité trois ans de discussions article par article – et retourner à celle de 59, vers plus de centralisation et d’autocratie, vers contre quoi le peuple s’est révolté, via un référendum trompeur destiné à donner une couverture à une nouvelle dictature aliénée. Comme si le peuple tunisien ne s’était jamais révolté contre la dictature et l’autocratie corrompue (…), comme si Sidi Bouzid n’avait jamais été conquise », a-t-il écrit.
Mardi, lors d’une réunion avec quelques anciens chefs du gouvernement et l’actuel locataire de la Kasbah, le président de la République a laissé entendre que le régime politique actuel était responsable de l’impasse politique soutenant la nécessité de réviser la loi électorale et la Constitution de 2014.