MIFF Yasmine Hammamet, J2 : Compétition officielle, rencontre et autres sections

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Tunisie Tribune (MIFF Yasmine Hammamet) – Pour cette deuxième journée du grand événement de Yasmine Hammamet, le MIFF 2023 dans sa deuxième édition, plusieurs activités ont eu lieu, la projection des films en compétition, ceux en hors compétition ou réservés aux hommages, ceux programmés dans les nouvelles sections comme le « Ciné Beach », « Ciné Mobile » ou les panoramas des films tunisiens et étrangers.

Dans la matinée de cette journée du dimanche 7 mai 2023, plusieurs activités ont eu lieu réunissant cinéastes, invités et cinéphiles. Une journée entamée avec le court-métrage syrien « Damascène » (15mn), de Diana Kaddah. Le sujet de ce film traite de la situation vécue par trois jeunes suite à un raid aérien lors de la guerre qui a sévi dans ce pays, ne trouvant leur salut que dans une bâtisse en ruine abandonnée.

« Les visitors », un film de Veronika Liskova, est une co-production entre la république Tchèque, la Norvège et la Slovaquie où il est question de la situation écologique du pôle nord et les conséquences néfastes de certains phénomènes sur l’environnement et les habitants avec lesquels une chercheuse, installée au sein de cette communauté, s’implique.

Les projections de ces films en compétition se déroulant à partir de 14h30 dans la salle « Odyssée », le public a pu suivre aussi le film de Maha Haj, « Fièvre méditerranéenne » une co- production aussi entre la Palestine, l’Allemagne, France Chypre et le Qatar.

Ce film de 108 mn traite d’un sujet psychologique où Walid, un quadragénaire de la ville de Haïfa, en Palestine, souffre d’une dépression chronique, rêvant tout de même d’être un jour écrivain. Sa rencontre avec son voisin aux affaires louches va le transformer un peu…

Le court-métrage polonais « Hide and Seek », de Karolina Belka, a précédé le film palestinien, cet après-midi du dimanche, traitant pour sa part le cas d’une jeune enfant cherchant beaucoup plus des affection que des amitiés dans le jeu de cache-cache…

 

Dans l’après-midi de ce dimanche 7 mai 2023, deuxième journée du Master international film Festival, le célèbre MIFF Yasmine Hammamet, ont été projeté des films qui concourent pour le « Galion d’Or », la récompense suprême de ce festival.

En fin de journée et à la salle « Odyssée » de Médina Yasmine Hammamet, furent projeté une petite mais combien intéressante œuvre dans le cadre de la section « Ciné Mobile » où il était question de sensibiliser sur la sauvegarde de la nature et le respect de notre environnement vert. S’agissant d’un acte répréhensible de la part d’un villageois qui s’attaque à un arbre : l’arrachage des arbres étant un sacrilège et considéré comme un crime dans ce village, comme ailleurs.

Face à un jury  composé de sages du village, le coupable expliquera son geste par le besoin de recueillir un peu d’argent en tirant de cet arbre sa sève collante afin de subvenir aux besoins en médicaments de sa femme souffrante. Mais la sentence est là : planter des centaines d’arbres dans le village et dans ses environs…

Pour le court-métrage, d’origine polonaise, ce sont les visions d’une jeune enfant qui revoit sa mère dans chaque partie de sa maison, se rappelant les petits gestes d’affection de sa « mère-fantôme » qui apparait et disparait dès qu’elle s’en approche…

Et au final, c’est l’accolade de cœur qui va rassembler la mère et la fille.

Alors que pour la compétition des longs-métrage de fiction, c’est le film égyptien d’Ahmed Abdalla « 19B » (95 mn) qui a été présenté et dont les événements se déroulent dans le seul cadre d’une maison vétuste qui risque de s’effondrer à tout moment sur son seul résident, un vieil homme qui tient à y rester malgré tous les risques.

Amoureux des animaux, il s’entoure de chiens et de chats qu’il entretient avec l’aide de sa voisine, médecin.

Classée par les autorités locales comme bâtiment à démolir sous le matricule « 19B », cet édifice évoque pour son occupant tout un passé et il se trouve confronté à deux énergumènes de son quartier qui exploitent sa maison pour diverses activités louches. Malgré sa grande patience, ce conflit qui couve va aboutir à une dispute où le sang coulera entre le vieux et le jeune Sakkar qui va y perdre la vie suite à la réaction de légitime défense du locataire des lieux.

Que restera-t-il alors à faire pour celui-ci dans cette demeure en délabrement qui risque alors réellement de s’effondrer et témoin d’un crime ?

Parallèlement, les présents ont pu suivre d’autres films dans les autres sections comme ceux en hors-compétition « Tentatives », du Tunisien Noureddine Arfaoui, ou « Congress of Iding Persons », de Bacem Saâd, une co-production germano-libanaise, dans la section Panorama des courts-métrages, ou celui des films tunisiens comme « Khelifa, le teigneux », de Hammouda Ben Halima, « Les baliseurs du désert », de Nacer Khmir, « Bolbol », de Khédija Mkacher, et « Faracha », de Issam Bouguerra, dans la section « Ciné Beach ».

Avec ces courts et ces longs métrages, il y a eu la présentation des participations dans la section « Ciné Mobile », des réalisations à l’aide du téléphone portable d’une minute sur différents sujets.

Côté hommages, le film « Bab El-Falla », de Mosleh Karim, a été projeté en hommage à Dorra Zarrouk, et « Sabots d’or », de Nouri Bouzid en hommage à Fethi Heddaoui.

Rencontre avec Rania Youssef

En présence de représentants de différents médias, l’actrice égyptienne Rania Youssef, invité d’honneur de cette édition du MIFF Yasmine Hammamet, a présenté quelques volets de sa présence à cet événement international, exprimant son amour pour la Tunisie et ses spécificités naturelles et culinaires aussi. L’occasion de rencontrer des cinéastes tunisiens en plus de son désir de participer, même gratuitement, à des films tunisiens, par considération à la remarquable expérience tunisienne dans le cinéma.

Rania Youssef a d’autre part évoqué la situation dont jouit la femme tunisienne, ses acquis et la place qu’elle occupe au sein de la société, insistant sur le besoin de défendre les causes féminines à travers l’Art. A ce propos, elle a rappelé la lutte de le défunte Nawel Saâdaoui dont elle admire les œuvres.

Concernant le cinéma égyptien, l’invitée a évoqué la prépondérance de la gente masculine tenant la vedette, Rania Youssef a avoué que cette question revient aux producteurs dont la majorité cherchent avant tout le gain, sans prendre la peine de chercher la qualité.

Elle a ajouté enfin qu’elle vient de faire son retour au cinéma avec plusieurs rôles dont un film aux côtés d’Ahmed Fichaoui.

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