Tunisie-Tribune (Moutons de sacrifice) – Bon nombre des acheteurs fréquentant le point de vente des moutons de l’Aïd installé par la municipalité de Kébili depuis plus d’une semaine au niveau de la route de Tozeur, déplorent la flambée des prix pratiqués.
Des prix, jugés incompatibles avec le pouvoir d’achat des ménages et qui privent de nombreux de consommateurs de la possibilité d’acheter leur mouton de sacrifice au niveau du point de vente municipal.
Ces derniers se voient ainsi contraints de se tourner vers les marchés hebdomadaires de bétail ou vers certains points de vente saisonniers installés dans plusieurs localités du gouvernorat.
Plusieurs citoyens ont fait part, lundi à l’Agence TAP, de leur étonnement face au coût du kilogramme de viande, évalué par certains à près de 90 dinars.
Ces derniers ont appelé à l’instauration d’un système de vente au poids, susceptible de permettre à un plus large public d’acquérir un mouton en fonction de ses moyens réels, tout en contribuant à la lutte contre la spéculation et la pression commerciale observées sur les marchés.
D’autres visiteurs ont précisé que le prix d’un mouton convenable pour une famille moyenne dans cet espace ne tombe pas sous la barre de 1 100 dinars, tandis que les moutons proposés entre 750 et 1 000 dinars correspondent davantage aux besoins d’un foyer restreint, composé de deux personnes.
De son côté, l’unique vendeur au point de vente du producteur au consommateur, Boubaker Zâab, a affirmé que les moutons sont disponibles à des prix variés allant de 750 à 1 mille 500 dinars, afin de permettre aux clients de choisir selon leurs capacités financières.
Il a précisé que la fréquentation du site, relativement faible à son lancement en raison notamment des difficultés économiques que rencontrent des citoyens, a enregistré une hausse notable au cours des deux derniers jours.
S’agissant de la cherté des bêtes, il a expliqué qu’elle résulte principalement de la hausse du coût des fourrages. L’engraissement des moutons ne se limite pas aux fourrages grossiers, mais requiert également du son, de l’orge et certains aliments composés spécifiques, nécessaires pour préparer les animaux en vue de l’Aïd, selon lui.
« Les prix pratiqués reflètent, autant que faire se peut, les capacités financières des citoyens, malgré la pression exercée par les coûts élevés de production », selon ses dires.