Gilets jaunes et décryptage des mesures annoncées par Macron

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Tunisie-Tibune (décryptage des mesures annoncées) – Le président français, Emmanuel Macron a annoncé, lundi 10 décembre 2018, que les salaires au niveau du smic connaîtraient une hausse de 100 € par mois dès 2019. Pour les retraités, la hausse de la CSG sera annulée pour ceux qui touchent moins de 2000€. Un grand débat national pour répondre au malaise démocratique sera également organisé.

Mea culpa et appel à réconciliation

Le chef de l’État a commencé par dénoncer « un enchaînement de violences inadmissibles » notamment contre les policiers, commerces et biens publics. Comme il l’avait déjà fait au tout début de la mobilisation des « gilets jaunes », il a mis en cause l’opposition : « Nous avons tous vu les irresponsables politiques dont le seul projet était de bousculer la République, cherchant le désordre et l’anarchie. »

e président de la République a assuré avoir donné au gouvernement « les instructions les plus rigoureuses » pour empêcher de nouvelles violences, en les distinguant bien d’une colère décrite comme « profonde » et « légitime ». « Celle-là… (je ne veux), je ne veux pas la réduire aux comportements inacceptables que je viens de dénoncer », a dit le chef de l’État. « Je la ressens comme juste à bien des égards ».

« Une colère juste »

Selon Emmanuel Macron, cette « colère juste » est avant tout le fruit d’une « détresse », celle des salariés qui peinent à finir leurs fins de mois, des femmes seules, des retraités modestes, ou encore des personnes handicapées… « Nous avions fini lâchement par nous y habituer et au fond tout se passait comme s’ils étaient oubliés, effacés », a estimé le chef de l’État.

Emmanuel Macron a jugé que les causes de cette détresse, qui « ne date pas d’hier », étaient structurelles (« ce sont quarante années de malaise qui resurgissent »), tout en assumant une part de responsabilité. Politique d’abord : « Sans doute n’avons-nous pas su depuis un an et demi y apporter une réponse suffisamment rapide et forte ». Et par son attitude : « Je sais aussi qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous, par mes propos. »

« Mon seul souci, c’est vous », a conclu le président. À ceux qui l’ont parfois jugé « arrogant », le chef de l’État a voulu rappeler son attachement au peuple, qu’il souhaite aujourd’hui « réconcilier et entraîner ». « Je crois profondément que nous pouvons nous en sortir tous ensemble. »

Laurent de Boissieu, Mathieu Castagnet et Mikael Corre – LaCroix

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