A Bagdad, l’emblématique Place Tahrir est de nouveau le théâtre de violences, 100 morts et 4000 blessés pour faire tomber le gouvernement !

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  • « Non, on ne veut plus des partis, on ne veut plus que l’on parle en notre nom » un slogan qui a uni la rue irakienne de Bagdad au Najaf.

Tunisie-Tribune (Place Tahrir est de nouveau le théâtre des violences) –  ce samedi 5 octobre 2019, des milliers d’Irakiens ont investit les rues de Baghdad pour demander le départ du gouvernement.

En effet depuis cinq jours, c’est un soulèvement populaire protestataire et sévèrement réprimé qui secoue le pays. Le bilan des violences est déjà très lourd et ne cesse de s’aggraver : on compte 100 morts et 4000 blesses parmi les manifestants depuis le mardi 1 octobre.

A Bagdad, l’emblématique Place Tahrir est le théâtre des violences quotidiennes contre les manifestants. Des milliers de manifestants sont  aussi dans les rues de Najaf, Missane, ZiQar, Wassit, Diwaniya, Babylone et Nassiriya dans le sud Irakien à majorité chiite.

Un couvre feu décrété jeudi a été levé ce matin à 04h00, mais les manifestations ont repris aussitôt ainsi que les violences,et les tirs d’armes à Feu. Parmi la centaine de morts, 6 sont des policiers.

Les manifestations antigouvernementales appellent depuis le début du mouvement déclenché le mardi dernier 1er octobre, à la destitution du gouvernement accusé de corruption.

Le leader chiite Moqtada Sadr, chef de la majorité parlementaire a rejoint les revendications des manifestants et a appelé le gouvernement d’Adel Abdel Mahdi à démissionner « pour préserver le sang sacré du peuple irakien ».

Il a également appelé à « …la dissolution du parlement et du gouvernement et à l’organisation d’élections anticipées supervisées par l’ONU et par les instances internationales ».

Le mouvement protestataire qui est né suite aux appels lancés sur les réseaux sociaux prône » l’inéluctable et nécessaire chute du gouvernement » en place jugé coupable de corruption, d’un taux de chômage élevé de la déliquescence de l’éducation,de la santé de l’administration et de tous les services public.

L’Irak à peine sorti de 40 ans de guerre sans trêve ne semble pas loin de l’embrasement encore une fois. Le pays peine à se relever et souffre de pénuries d’eau potable ,d’électricités, de médicaments et de denrées de première nécessité, une situation en contradiction avec la richesse du pays.

Jusqu’à vendredi, les affrontements ont fait plus de 4000 blessés et de 100 morts tués par balles majoritairement. On compte six policiers tués lors des 5 jours de violence.
Le gouvernement de Adel Abdel Mahdi a réclamé du temps aux manifestants pour appliquer les réformes nécessaires et des solutions à la crise. 40 millions d’irakiens vivent dans des conditions difficiles dans un pays presque entièrement détruit.

Malgré les confrontations meurtrières avec les forces de l’ordre, le mouvement « anti-système » semble se radicaliser et s’intensifier. Il se revendique comme un
« mouvement spontané populaire non partisan », contrairement aux précédents soulèvements partisans, tribaux ou confessionnels. Les manifestants se disent en divorce total avec un parlement et un gouvernement qui ne les représentent pas.

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