Tunisie-Tribune (Errahil 2 avorté) – Une soixantaine de manifestants qui ne sont pas à leur première action, se sont rassemblés, ce dimanche 14 juin 2020, pour un sit-in appelant à la dissolution du Parlement, « Errahil 2 ». Mais le large dispositif sécuritaire déployé sur les lieux les a empêché, pacifiquement (il faut le dire) d’accéder à cette place devenue symbolique, bien encerclée par la police.
- La municipalité du Bardo avait toutefois annoncé depuis la veille, la fermeture de la place du Bardo, sur décision de son conseil, « pour des raisons sanitaires ».
Les manifestants ont levé des banderoles et scandé des slogans appelant à « la dissolution du Parlement tunisien » devenue, selon eux, « une revendication populaire ». Et ce, en raison du niveau bien bas dans lequel il est tombé et du manque d’intérêt accordé aux principaux dossiers nationaux dont la lutte contre le chômage, la pauvreté et toutes les formes de marginalisation et d’injustice sociale.
Les manifestants ont reproché au Parlement tunisien de s’immiscer dans des questions régionales, de consacrer des séances plénières et de perdre du temps dans des affaires qui n’intéressent pas les Tunisiens. Ils ont, aussi, critiqué le président du Parlement, Rached Ghannouchi, en dénonçant son ingérence dans les affaires libyennes.
- Le maire du Bardo a affirmé que la fermeture de la place n’a rien de politique…
De son côté le maire du Bardo, Mounir Tlili, a affirmé que la fermeture de la place du Bardo a été uniquement décidée pour limiter les risques sanitaires liés au Covid-19. Il a précisé, dans une déclaration à la TAP, que cette décision n’a rien de politique ajoutant que les manifestations devraient également être ponctuelles car si elles durent des jours elles nuisent à la beauté du paysage et causent des embouteillages.
