Iteb Akaichi : « de la Révolution du jasmin, je n’ai senti que le parfum des bouquets que vendent les gamins dans la rue »

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Tunisie-Tribune (Révolution du jasmin) – Dans une Tribune libre, le jeune activiste Iteb  Akaichi a souligné que dix années se sont écoulées depuis la révolution tunisienne du 14 janvier et que rien n’a changé sauf peut-être pour la liberté d’expression, qui s’est imposée et vulgarisée avec une tonalité et une authenticité typiquement tunisienne.

« La liberté d’expression s’est exercée sans limites ni restrictions. La liberté doit se pratiquer sans empiéter sur celle des autres. Trop de liberté tue la liberté, cet excès de liberté peut avoir des conséquences graves et engendrer des conflits interminables quant au vivre ensemble, à la coordination politique, à l’emploi et à la dignité humaine nationale, ce sont des revendications qui caractérisent tout changement après toute révolution dans les limites de la coexistence.

Iteb Akaichi a ajouté que la liberté et la démocratie qui avaient été mises en place après la révolution, ainsi que le changement de régime, ne sont pas à la hauteur des attentes. Des révolutions aux niveaux économique, du travail, de la création d’entreprises et culturel doivent être faites afin d’être en adéquation avec à l’actualité et les évolutions mondiales.

Il n’a pas hésité aussi de rappeler de l’importance et la nécessité des nouvelles technologies à s’intégrer dans un monde quasiment digitalisé qui limitera la bureaucratie administrative pour aller au-devant de la modernisation, car le monde n’attendra pas la Tunisie jusqu’à ce qu’elle achève son expérience démocratique.

La démocratie ne suffira pas pour affronter la faim, la pauvreté et le chômage. et pour y faire face, il est nécessaire d’éradiquer les conflits et les problèmes secondaires afin de se préoccuper des souffrances du peuple et lui éviter de se révolte une autre fois ce qui serait ravageur pour la Tunisie.

Il a déclaré aussi que la décennie écoulée sans apporter de changements notables, indique que la Tunisie d’aujourd’hui n’est pas ce qu’il imaginait quand il était jeune rêveur de démocratie, face à qu’il avait l’habitude de voir dans les journaux télévisés, et ce qu’il lisait dans les livres d’histoire.

Il a conclu en disant : « Président, ministres, députés, veuillez nous rendre la Tunisie que nous voulons, nous sommes vraiment épuisés« .

 

  • Tribune libre de Iteb Akaichi né le 6 septembre 1996 à Tunis, jeune activiste, président de l’association « Initiative Des Jeunes Tunisien »  et réalisateur tunisien…

 

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