Paris : à compter du 1er mai, un préfet délégué à l’immigration assure « la gestion des flux migratoires en Ile-de-France »

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Tunisie-Tribune (un préfet délégué à l’immigration à Paris) – C’était une demande pressante du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. En novembre 2020, à l’occasion de la publication du Livre blanc sur la sécurité intérieure, le locataire de la Place Beauvau demandait une mise en œuvre rapide de la réforme de la Préfecture de police de Paris (PP) concernant la gestion des flux migratoires en Ile-de-France. Il insistait alors sur sa volonté de lutter plus efficacement contre l’immigration irrégulière et annonçait la création d’un poste de préfet délégué à l’immigration. Samedi 1er mai, l’ensemble de cette réforme est officiellement entré en vigueur.

Qu’implique-t-elle concrètement ?

Le préfet de police de Paris se voit conférer une « compétence d’animation et de coordination des services intervenant dans le domaine de la gestion des flux migratoires en Ile-de-France ». Pour la mettre en œuvre, un poste de préfet délégué à l’immigration auprès du préfet de police de Paris est donc créé.

C’est un habitué de ces dossiers, Julien Marion, directeur de la police générale à la PP depuis 2017, qui a été nommé à cette fonction. Il est par ailleurs placé à la tête d’une nouvelle « délégation de l’immigration », qui aura un double niveau d’intervention : des compétences directes sur les services parisiens et ceux de la petite couronne en charge de ces questions, et un rôle de coordination sur le reste de l’Ile-de-France.

Une organisation des services pas suffisamment efficace

Cette réforme est censée répondre à un constat ancien et partagé : l’organisation des services en Ile-de-France n’est pas suffisamment efficace, alors que la population immigrée est surreprésentée dans la région. D’après les chiffres de la Préfecture de police de Paris, l’Ile-de-France concentre notamment 50 % des demandes d’asile nationales, 40 % de l’activité nationale de délivrance des premiers titres de séjour et 30 % de l’activité nationale en matière de lutte contre l’immigration irrégulière. « L’attractivité de la région francilienne n’est pas nouvelle, mais elle a tendance à se renforcer au cours des dernières années », plus particulièrement depuis la crise migratoire de 2015, commente la PP.

La nécessité de coordonner l’action des acteurs intervenant sur le territoire francilien s’est vite imposée

Les compétences des services en la matière, elles, sont éparpillées au sein d’une multitude d’autorités : la Préfecture de police de Paris, les préfectures de département, la préfecture de région, la police aux frontières… Leurs missions se superposent souvent et s’imbriquent mal les unes aux autres.

Soure : Juliette Bénézit / Le Monde

 

 

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