En Syrie, les civils continuent de subir « la même souffrance, mois après mois »

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Tunisie Tribune (Syrie)- Deux hauts responsables de l’ONU ont sollicité, mercredi, l’appui du Conseil de sécurité des Nations Unies pour mettre fin à la souffrance des Syriens et permettre à l’aide humanitaire d’entrer dans le pays.

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a alerté les membres du Conseil sur la « grave situation des Syriens ordinaires » qui continuent de subir les déplacements, les détentions et les enlèvements sur fond de poursuites du conflit violent, du terrorisme et des violations des droits de l’homme.

« Nous voyons la même souffrance et le même schéma d’événements et de dynamiques mois après mois – un schéma qui, je le crains, n’entraîne lentement les Syriens vers un abîme encore plus profond », a-t-il dit.

Si « la situation militaire est relativement calme dans certaines régions », M. Perdersen a noté que « les signes d’un conflit instantané sont abondants ».

Pour l’Envoyé spécial, les solutions restent pourtant inchangées. « Ce qu’il faut, c’est une solution politique dirigée et détenue par les Syriens, facilitée par les Nations Unies et appuyée par une diplomatie internationale constructive », a-t-il dit. Il a appelé à travailler sur un cessez-le-feu national durable, à combattre les groupes terroristes identifiés comme tels par le Conseil de sécurité, à progresser sur la question des personnes détenues, kidnappées et disparus, inclure un large éventail de la société syrienne, notamment les femmes.

Une élection présidentielle se déroule, ce mercredi, en Syrie dans le cadre de la Constitution actuelle. « Comme indiqué précédemment, cela ne fait pas partie du processus politique appelé dans la résolution 2254 », a rappelé M. Pedersen, précisant que « l’ONU n’est pas impliquée dans cette élection et n’a aucun mandat » en la matière. « Les Nations Unies continuent de souligner l’importance d’une solution politique négociée en Syrie pour mettre en œuvre la résolution 2254. Cela reste la seule voie durable pour mettre fin au conflit et aux souffrances du peuple syrien », a-t-il souligné.

Selon l’Envoyé spécial, les grandes lignes d’une solution politique au conflit syrien sont bien comprises par les principales parties prenantes, mais aucune n’est disposée à faire le premier pas. « Si nous continuons ainsi, si les principaux acteurs sont plus investis dans la gestion des conflits que dans la résolution des conflits, je crains que la Syrie ne devienne un autre conflit prolongé, pendant des générations ».

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