Sadok Belaid : La constitution publiée au JORT n’appartient en rien à celui que nous avons présenté à Saied

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Tunisie Tribune (La constitution publiée au JORT)- Le projet de la nouvelle Constitution qui a été publiée le 30 juin 2022 dans le JORT et qui sera bien évidemment soumis au référendum, a suscité de nombreuses inquiétudes et pourparlers à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du pays.

Le président de la Commission nationale consultative pour une nouvelle République, Sadok Belaid a annoncé via une lettre adressée au journal “Assabah” que la version de la nouvelle Constitutionqui a été publiée dans le JORT n’a rien à voir avec celle qui a été élaborée et présenté au président de la République Kais Saied.

Belaid a assuré que la mission de la Commission en question se termine automatiquement le jour où le brouillon du projet sera remis au président, soit le 20 juin dernier, précisant que le président de la République a le droit de décider de l’issue de ce projet.

“Il est de mon devoir de proclamer avec force que le texte publié au JORT n’appartient en rien à celui que nous avons élaboré et présenté au Président. C’est pourquoi, en ma qualité de président de la Commission nationale consultative, et après concertation avec mon ami le professeur Amine Mahfoudh et son accord, je déclare avec regret, et en toute conscience de la responsabilité vis-à-vis du peuple tunisien détenteur de la dernière décision que la Commission est totalement innocente du texte présenté par le président de la République au référendum national”, a t-il lancé.

Sadok Belaid a considéré que la version finale de ce projet “renferme des risques et des défaillances considérables qu’il est de son devoir de dénoncer”. Parmi lesquelles, il a cité:

  • Effacement et dénaturation de l’identité nationale,
  • Retour surprenant à l’article 80 de la Constitution de 2014, garantissant au chef de l’Etat des pouvoirs très étendus, dans des conditions qu’il est le seul d’en juger, ce qui pourrait ouvrir la voie à un régime dictatorial.
  • L’absence de la responsabilité politique du président de la République
  • Un régime de régions et de districts suspect, flou et qui prévient de mauvaises surprises à l’avenir
  • Une organisation incomplète et arbitraire de la Cour constitutionnelle et de ses prérogatives
  • Absence de la dimension économique, sociale et environnementale dans le projet publié.

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