Projet du renforcement des oasis de Nefzaoua : Vers une production de dattes aussi riche que variée

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Tunisie Tribune (Projet du renforcement des oasis de Nefzaoua) – Le projet du renforcement des Oasis de Nefzaoua (gouvernorat de Kébili) lancé à la fin de l’année dernière et qui se poursuivra durant 11 mois, avance à pas sûrs, a souligné mardi le président de l’Association de Nafzaoua pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, Dr, Hamadi Hamza, lors d’un colloque tenue mardi à l’Institut des zones arides de Kébili.

Ce projet relevant du programme des Nations Unies de développement et financé par le Fonds Mondial de l’Environnement à raison de 82 mille dinars, vise à alimenter les oasis de la région par les variétés locales de dattes adaptables aux changements climatiques surtout au stress hydrique et à la hausse du degré de leur salinité.

Selon la même source, il s’agit d’un projet anticipatif qui s’adapte avec la situation mondiale mais surtout aux changements qu’ont connues les différentes zones de production dans cette région.

« Il est clair, quand on se contente de produire Deglet Ennour, cela peut menacer toute l’activité agricole dans cette région, puisque cette variété requiert de grande quantité d’eaux, sans omettre sa sensibilité face aux maladies et aux insectes ravageurs ainsi qu’à la salinité de l’eau », a-t-il estimé.

Il a été procédé, dans le cadre de ce projet, à l’acquisition de 20 variétés de dattes dont la résistance face aux changements climatiques a été étudiée, à l’instar de kinticha, Kinta, Aligue et Elhamra, mises déjà à la disposition des agriculteurs pour les exploiter dans leurs oasis, en vue de réguler la biodiversité et de multiplier ces variétés afin de l’aider à prévenir contre toutes les catastrophes ravageant deglet Ennour et à créer une alternative préservant ces oasis et les protégeant contre la disparation surtout que certaines variétés voire « Knticha » produit plus de 300 kg de dattes et ne demande pas de grandes quantités d’eaux.

La réussite de ce projet demeure tributaire de la conjugaison des efforts entre les différents intervenants dans le secteur agricole à l’effet de convaincre les agriculteurs à diversifier l’implantation des arbres produisant des dattes pour protéger les oasis contre la disparition à cause de la vulnérabilité de la variété deglet Ennour face aux changements climatiques.

Encore faut-il encourager les exportateurs à s’orienter vers la quête des marchés au-delà  de la sphère traditionnelle pour résorber les différentes variétés de dattes, avec pour point d’orgue d’encourager les agriculteurs à s’affluer sur leur plantation.

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