ONU Afrique (adaptation climatique) : « les pays en développement doivent avoir des outils et des moyens pour y parvenir »

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Tunisie Tribune (Afrique) – Les efforts d’adaptation au changement climatique par l’Afrique ont besoin d’être accélérés et cela nécessite une augmentation du soutien financier du monde développé, a déclaré mardi le chef de l’ONU.

« Il est clair que nous avons besoin d’une percée en matière d’adaptation », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’un dialogue sur la pandémie de Covid-19 et l’urgence climatique qui affectent l’Afrique. Le dialogue était organisé par la Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l’adaptation.

Pour y arriver, le Secrétaire général a mis en avant cinq impératifs :

Premièrement, il a demandé à tous les membres du G7 et aux autres pays développés, ainsi qu’aux banques multilatérales et nationales de développement, d’augmenter la part du financement climatique allouée à l’adaptation et à la résilience à au moins 50% de leur financement climatique total. Aujourd’hui, le financement de l’adaptation et de la résilience ne représente que 20% du total des flux de financement climatique.

Deuxièmement, il appelle tous les gouvernements et entreprises à intégrer les risques climatiques dans les politiques et les décisions d’investissement, y compris le budget et les achats. « Les pays en développement doivent être dotés des outils et des moyens pour y parvenir. Des informations précises et à jour surles risques constituent la première étape essentielle d’une gestion efficace des risques »,a noté M. Guterres.

Troisièmement, il juge nécessaire d’intensifier les instruments financiers déclenchés par des catastrophes, tels que les mécanismes de mutualisation des risques. Selon lui, l’Africa Risk Capacity mérite davantage d’investissements.

Quatrièmement, le Secrétaire général estime que les partenaires bilatéraux et multilatéraux doivent intensifier leur soutien aux initiatives régionales d’adaptation et de résilience, telles que l’Initiative de la Grande Muraille Verte et les Commissions du bassin du Sahel et du Congo.

Enfin, il demande que d’ici la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) à Glasgow, en novembre, des propositions concrètes soient mises sur la table pour rendre l’accès au financement climatique plus facile et plus rapide, y compris pour les nations africaines.

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